Suite à un incident, Air France suspend la maintenance en Chine
La compagnie aérienne ne confie plus la révision de ses avions à la société chinoise Taeco, suite à la découverte de 30 vis manquantes sur l’un de ses A340 à la mi-novembre.
Air France adopte le principe de précaution. "On a arrêté d’envoyer nos avions pour l’instant" chez Taeco, a déclaré son PDG Alexandre de Juniac. Et ce, en attendant les résultats de l’enquête ouverte par le transporteur aérien, laquelle devrait durer "quelques jours".
Le chinois Taeco est un des leaders dans l’entretien des gros porteurs, et travaille notamment pour Lufthansa, British Airways, American Airlines et Emirates. Air France lui confierait "entre 5 et 7 avions par an", d’après Alexandre de Juniac.
Selon lui, l’Airbus auquel il manquait 30 vis était le deuxième A340 de la compagnie à faire l’objet d’une opération de maintenance complète chez Taeco. Ces "grandes visites", organisées tous les six ans environ, et coûteraient plusieurs millions de dollars.
Plusieurs syndicats d’Air France ont dénoncé la sous-traitance de la maintenance vers des pays à bas coûts comme la Chine. L’an passé, un Boeing 747-400 d’Air France avait déjà été immobilisé, après sa révision en Chine : certaines parois de l’avion avaient été repeintes avec de la peinture potentiellement inflammable.