Rumeurs de vente de Marietton et Fram, Laurent Abitbol dément
Le groupe américain Certarès serait sur le point de céder Marietton, d’après le magazine Challenges. Ce que dément Laurent Abitbol, président du groupe lyonnais.
La revue Challenges est formelle : « Certarès s’apprête à mettre en vente Marietton » (1,7 milliard de volume d’affaires), indique le média dans une brève intitulée « Chamboule-tout dans les agences de voyages » (page 7 du magazine du 7 septembre 2023).
« Un autre fonds anglo-saxon, Equistone Partners, a de son côté mis sur le marché l’ensemble Karavel-Promovacances et Fram », ajoute Challenges.
Le magazine chiffre la valorisation de Marietton à 400 millions. Celle de Karavel à 300 millions d’euros.
Laurent Abitbol dément
Contacté par L’Echo touristique, Laurent Abitbol dément toute mise en vente par Certares. « Aucun changement d’actionnaires n’est prévu, assure-t-il. Certares possède et conservera 49% des parts. » Et ce, depuis 2018.
« Certares ne sortira pas avant 2028, c’est un engagement contractuel. Et pas sûr encore qu’il se retire à cette échéance : rien ne l’empêche de faire un aller-retour avec le même fonds, à travers un LBO. » « En 2022, nous avons bouclé une année exceptionnelle, ajoute Laurent Abitbol. Et 2023 s’annonce comme une année record pour Marietton. »
Le fonds d’investissement a jusqu’à maintenant la particularité de rester au capital des entreprises sur « le long terme », alors que d’autres fonds se retirent souvent au terme de 3 à 5 ans. Marietton Développement coiffe notamment le réseau Havas Voyages et les voyagistes Héliades, Voyamar, Austral Lagons.
Certarès et Equistone au capital depuis 5 ans
Egalement contacté par nos soins, Karavel/Fram n’a pas souhaité s’exprimer sur la rumeur. Equistone est arrivé au capital il y a cinq ans, en 2018. L’équipe dirigeante, composée notamment d’Alain de Mendonça et de Folco Aloisi, a ensuite poursuivi sa feuille de route dans la continuité. Créé en 2000, Karavel-Promovacances a repris Fram en 2015, avec LBO France.
« Les fonds discutent entre eux, ils entrent et sortent régulièrement des entreprises sans que le changement d’actionnaires affecte vraiment leur stratégie », commente le cofondateur d’un grand voyagiste français.
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