Rivages du Monde reprend Athenaeum (Publié le 05 mars 2010)

Jean-Michel Petit, qui avait racheté Athenaeum en 2008, a préféré jeté l'éponge. En cédant le spécialiste des croisières fluviales haut de gamme à Rivages du Monde, il assure la pérennité de l'entreprise, durement touchée par la crise. « Le haut de gamme n'a pas été épargné. Notre clientèle de seniors CSP+ a ralenti ses achats, explique Jean-Michel Petit. Et cela, alors que nous nous étions engagés en 2009 sur cinq grosses opérations, affrètements entiers à la clef. Les remplissages ont été médiocres et nous avons dû faire face à la défaillance d'un armateur. » L'exercice s'est donc terminé en fort déficit, avec un chiffre d'affaires à 2,8 ME, en recul de 20 %. « L'adossement à Rivages du Monde nous a semblé la meilleure option. » Le montant de la transaction n'est pas communiqué, mais Alain Souleille, fondateur et directeur général de Rivages du Monde, qui reprend la barre d'Athenaeum, se réjouit d'accueillir « cette belle marque avec un positionnement haut de gamme », sur lequel il entend persévérer. Avec ce rachat, le tour-opérateur devient aussi agent général de la compagnie Viking River Cruise, active sur le Rhin, le Danube, l'Elbe, le Volga et le Yang-Tse. Depuis 2001, année de sa création, Rivages du Monde a bien mené sa barque. Après celui de Mondotours, en 2008, le rachat d'Athenaeum conforte son développement. « Nous conservons l'équipe, la marque, le site Internet. Il n'est pas question de fusion ni d'intégration. À Athenaeum la haute couture, quand Rivages du Monde, très bien revendu en marque blanche par de nombreux TO, est davantage dans l'industriel. » De quoi viser de manière réaliste les 23-25 ME de chiffre d'affaires en 2010. L'an dernier, Rivages du Monde avait bien résisté avec 12 500 clients croisières (10 700 en 2008), même si l'activité s'était légèrement effritée à 20 ME, tout en restant rentable.