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René-Marc Chikli (Seto) : « Il reste des choses à négocier »

Le président du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) revient sur la présentation du plan gouvernemental de soutien au tourisme par le Premier Ministre, Edouard Philippe.

L’Echo touristique : L’Etat vient d’annoncer un plan de soutien au tourisme, à plus de 18 milliards d’euros. C’est ce que vous attendiez ?

René-Marc Chikli : Ce plan montre d’abord une chose très importante : le gouvernement a pris conscience que le tourisme était un secteur à part entière, qui méritait un traitement particulier. Ça paraît bête à dire, mais ça n’est pas évident dans l’esprit de tous. Désormais, notre secteur – et ses besoins – sont identifiés. Même s’il reste des choses à négocier.

Les annonces d’Edouard Philippe ne sont pas suffisantes ?

René-Marc Chikli : C’est un premier pas, qui montre, comme je l’expliquais, que nous avons été identifiés. Mais il faut aller plus loin. Nos prévisions prévoient une activité réduite de 85%, par rapport à l’année dernière, entre le mois de mars et de décembre 2020. Nous devons donc absolument pouvoir bénéficier du dispositif du chômage partiel jusqu’en mars 2021. Nous en aurons tous besoin, car nous savons tous que la saison été sera très compliquée, pour ne pas dire inexistante. Dans la même logique, nous demandons l’exonération des charges au-delà du 30 juin et ce, peu importe la taille de l’entreprise. Les grands groupes aussi en auront besoin. Enfin, nous aimerions que les prêts garantis par l’Etat courent sur 10 ans, contre 5 actuellement, avec un amortissement sur 12 ans. Tout ça n’est pas pour faire de l’argent, mais pour assurer la survie de nos entreprises.

Edouard Philippe a ouvert la possibilité de partir dans les DOM-TOM ?

René-Marc Chikli : Oui, l’ouverture vers ces destinations françaises est évidente après sa déclaration. Et nous sommes bien sûr ouverts à la vente de ces destinations… sous réserve que les compagnies aériennes modifient leurs conditions générales de vente, et remboursent les clients en cas d’annulation pour motifs sanitaires. Nous avons élaboré cette offre « France » avec le gouvernement parce que les hébergeurs ont accepté de rembourser les clients si les séjours devaient être annulés. Les compagnies aériennes, qui ont déjà bénéficié de souplesse concernant les mesures de distanciation sociale, doivent aussi jouer le jeu. La SNCF l’a fait ! De toute façon, la flexibilité commerciale sera l’une des attentes les plus fortes des consommateurs dans les mois qui viennent. Si les compagnies veulent vendre leurs sièges, elles doivent s’engager à rembourser les clients en cas d’annulation et ne plus émettre d’avoirs.

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