La colère des autocaristes contre le plan massif pour le tourisme
Comme le 17 avril dernier, les autocaristes demandent à ce que les entreprises de transport par autocar bénéficient du plan de soutien de l’Etat au tourisme.
Le Premier ministre a annoncé lors du Comité interministériel du tourisme que les Français pourront partir en vacances cet été et a confirmé que la majorité des acteurs du tourisme bénéficieraient d’aides importantes pour tenter de se relever de cette crise sans précédent.Mais selon la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV), le gouvernement « a oublié un pan entier du tourisme : le transport », et en particulier les autocaristes. Et ce, malgré les alertes répétées de la FNTV auprès du ministre de l’Economie et des Finances, des secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et aux Transports.
Depuis le 13 avril, date de l’annonce du plan tourisme par le président de la République, la fédération demande que les entreprises vivant des services touristiques ne soient pas les grandes oubliées du plan gouvernemental. Or les décisions prises ne bénéficieront pas non plus aux « cars Macron » extrêmement fragilisés par la crise, ajoute-t-elle.
« Cette activité est à l’arrêt complet depuis début mars. Il s’agit du premier secteur touché du fait de la baisse importante de tous les déplacements touristiques, de l’annulation des événements, de la fermeture des sites touristiques, culturels et sportifs et de l’arrêt des sorties scolaires et des voyages linguistiques. Dès le 4 mars, la FNTV alertait sur les conséquences économiques catastrophiques, d’une ampleur inédite pour ces entreprises, et appelait à la mise en place d’un fonds d’indemnisation pour prévenir les faillites dans le secteur ».
Une grève si rien ne bouge ?
Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement ne voulait « pas prendre le risque de laisser sinistré ce secteur dont le sauvetage est une priorité nationale ». La FNTV lui confirme que « le plan de soutien exceptionnel d’un montant global de 18 milliards d’euros visant à limiter les faillites et les licenciements » peut aussi bénéficier aux entreprises qu’elle représente.
L’organisme pourrait envisager des actions de mobilisation d’ampleur nationale, si le gouvernement n’acceptait pas de raccrocher le tourisme par autocar à ces mesures d’urgence dont les entreprises devraient légitimement bénéficier.
« Nos entreprises s’emploient chaque jour à apporter des solutions de mobilités à tous les Français, dans toutes les régions métropolitaines et outre-mer. Nous refusons cette mise à mort et demandons au gouvernement de reconsidérer sa position ».
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Je suis témoin que les autocaristes ont participé directement ou indirectement au développement durable des grandes enseignes parisiennes. La mobilité est un enjeu majeur pour le tourisme.
Nos entreprises sont pourtant bien utiles pour tout le monde quand tout va bien !
Et nous avons toujours des investissements matériels très importants.