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Pourquoi Corsair aggrave ses pertes

La compagnie aérienne a enregistré un déficit opérationnel de 15,9 millions d’euros au premier semestre de l’exercice 2014, contre 11 millions d’euros au premier semestre 2013.

Les résultats semestriels publiés par Corsair sont en chute. Le déficit opérationnel, de 11 M€ au premier semestre 2013, a atteint 15,9M€ au premier semestre 2014.

Pascal de Izaguirre, président de TUI France, explique que cette dégradation est liée à "une différence de phasing des opérations de maintenance de nos appareils par rapport à l’an dernier, et à l’impact de l’arrivée de nos deux nouveaux A330, dont les loyers sont plus importants que ceux des précédents avions. La concurrence plus forte sur les Antilles a peut-être joué aussi", reconnaît-il. De fait, l'arrivée d'XL Airways a sérieusement dégradé la rentabilité des compagnies aériennes opérant sur les Antilles en basse saison.

Objectif maintenu

Le patron de la compagnie maintient toutefois l’objectif d’un retour à l’équilibre financier à fin septembre 2014 "ou très près de cet équilibre". "C’est sur l’été que tout se joue et la saison s’engage très bien", indique-t-il.

Mais l'amélioration des résultats de la compagnie suffira-t-elle à attirer d’éventuels acheteurs ? Si Pascal de Izaguirre répond "ne pas être en recherche d’actionnaires dans l’immédiat", il rappelle néanmoins la valeur de la compagnie, citant "sa notoriété, sa part de marché, son portefeuille de clients, ses droits de trafic, sa position à Orly …".

Une compagnie indépendante

Progressivement, la compagnie prend le large vis à vis du groupe TUI. Aujourd’hui, les TO de TUI France ne pèsent que 7% dans le chiffre d’affaires de Corsair. Un chiffre qui devrait encore baisser l’an prochain. "La compagnie est complètement indépendante. Ce qui nous guide, c’est la compétitivité du prix d’achat des sièges, explique Pascal de Izaguirre. La même logique s’applique à nos relations avec Jetairfly", la filiale de TUI Belgique.

Cette année, Corsair ne devrait pas ouvrir de nouvelles lignes. La compagnie en opère actuellement 15 au départ de Paris, dont Abidjan et Dakar depuis l’an dernier. Par ailleurs, la question de l’intégration d’une alliance n’est, pour l’heure, "pas une priorité absolue".

En 2013, la compagnie a publié un chiffre d'affaires de 486M€ pour un déficit opérationnel de 1,2M€.

Retrouvez l'interview de Pascal de Izaguirre, président de TUI France, dans le magazine l'écho touristique à paraître vendredi 23 mai.

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