Rachat d’Air Austral : quelles sont les offres qui tiennent la corde ?
La compagnie aérienne réunionnaise sera bientôt fixée sur son sort. Deux ou trois groupes d’investisseurs restent aujourd’hui en compétition.
Tout le monde voyait Corsair s’associer avec la compagnie aérienne de La Réunion. Ce n’était pas, en soi, une mauvaise idée. Corsair d’ailleurs, comme les autres candidats à la reprise, aurait fait une proposition, selon nos informations. Mais la compagnie pilotée par Pascal de Izaguirre est actuellement en proie à un conflit social. Un caillou dans sa chaussure.
Rappelons que, pour bénéficier d’une recapitalisation conséquente, les actionnaires de Corsair dont l’Etat avaient exigé des économies drastiques, ce qui avait conduit la direction à dénoncer les accords sociaux, PNC et PNT, et à repartir sur de nouvelles bases à négocier par branche. D’où l’appel à la grève chez Corsair qui débute ce jour.
En attendant, s’agissant du rachat d’Air Austral, rien n’est encore joué. Ainsi que nous le précise un proche du dossier, « il est urgent d’attendre ». Nous n’avons malheureusement pas réussi à joindre Marie-Joseph Malé, président de la compagnie.
Des propositions engageantes attendues la semaine prochaine
Néanmoins, deux offres « qui tiennent la route » restent plus que jamais en lice, selon nos sources. Vraisemblablement, dès la semaine prochaine, ces investisseurs devraient déposer des propositions concrètes et quasi engageantes.
Le premier, ACE Tikehau Investissement, un groupe spécialisé dans la gestion aéronautique, s’est fortement positionné. Son offre précise n’est toutefois pas connue à ce jour.
Une offre 100% réunionnaise émise par le groupe Deleflie (Clinfutur) a été également soumise. Si elle était retenue, le « mariage » entre Corsair et Air Austral tomberait à l’eau.
Le groupe Deleflie, entouré d’une dizaine de partenaires locaux, a en effet proposé le rachat de la majorité du capital d’Air Austral. Selon les proches du dossier, Michel Deleflie, président du groupe éponyme, compte mettre environ 60 millions d’euros sur la table, dont un bon tiers financé par son entreprise.
Pas de plan social
Selon Le Quotidien de la Réunion, si ce projet aboutissait, la Sematra conserverait 34% du capital (minorité de blocage). Le groupe de Michel Deleflie conserverait le reste.
Seule ombre au tableau, le projet des investisseurs réunionnais comporte certaines conditions suspensives, dont l’effacement totale des dettes du transporteurs réunionnais. Des dettes qui s’élèveraient à environ 200 millions d’euros.
Pour qu’un tel scénario se concrétise, il faudrait aussi que la Commission européenne donne son aval, ce qui n’est pas évident. Bien que les investisseurs arguent du fait que Corsair ou Air France aient largement bénéficié des aides étatiques.
Seule certitude dans la proposition du Groupe Deleflie : pas de plan social en cas de reprise, nous assure-t-on.
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pour une pérennité ,évidente , il faudrait,que les collectivités ce retire du capital d’air austral , ce qui provoquerait une libéralisation des influences
et par cascade une baisse des prix du billet .
ainsi le consommateur .serais les vraie gagnants,
ce qui était les objectifs de la création d’air austral