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Corsair, Ryanair, Volotea : trois grèves et des milliers de passagers impactés

Entre Ryanair, Volotea ou encore Corsair, les grèves touchent fortement l’aérien en ce moment, notamment ce week-end.

Alors que l’aérien reprend des couleurs, les employés qui ont fait beaucoup de concessions pendant la crise pour que leur compagnie survive souhaitent désormais que leurs revendications soient écoutées. Sans succès apparemment. C’est pourquoi des grèves vont fortement impacter le trafic aérien ce week-end.

Chez Corsair, « une intersyndicale PNC (CFTC – SNPNC – SUD AERIEN) a déposé un préavis de grève à compter du vendredi 22 avril avec diverses revendications principalement axées sur des sujets de rémunération et ce, malgré de nombreuses réunions organisées avec la direction de Corsair et les actionnaires dont des échanges effectués, les 13, 15 et 19 avril 2022 », indique la compagnie.

Selon la compagnie, « aucun vol n’est annulé à date, des solutions d’affrètement à la charge de Corsair sont mises en place si nécessaire. Les clients concernés par ces éventuels affrètements (vols opérés par une autre compagnie que Corsair) seront contactés directement pour les informer des modifications éventuelles de leur voyage ».

Le préavis de grève débute du vendredi 22 avril 2022 à 00h01 au 15 septembre 2022 à 23h59 locales Paris.  Même si la situation financière de la compagnie « demeure en difficulté dans un secteur en crise, les actionnaires et la direction de Corsair se sont dit prêts à prendre en considération les demandes des organisations syndicales et à décider des mesures concrètes ». 

Ryanair : annulations de vols pour des milliers de passagers

Des milliers de passagers ne décolleront pas ce week-end en Belgique. Une grève des personnels de cabine de Ryanair à l’appel d’un syndicat belge va en effet entraîner des annulations de vols pour des milliers de passagers, de vendredi à dimanche inclus, dans les aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi. 

La compagnie irlandaise low-cost a indiqué jeudi que cette grève, annoncée le 15 avril par le syndicat chrétien CNE, la contraignait à « annuler un certain nombre de vols au départ et à destination » de ces deux aéroports belges entre les 22 et 24 avril, selon un communiqué. 

« Plus de 50 % des vols seront assurés comme prévu et nous conseillons aux clients qui voyagent ce week-end de vérifier le statut de leur vol sur leur application Ryanair », a précisé la compagnie, qui a assuré que tous les voyageurs concernés seraient « avertis par e-mail et informés des options qui s’offrent à eux, telles que le changement de vol ou le remboursement ». 

À Charleroi, principal hub de Ryanair en Belgique, très fréquenté également par des touristes des Pays-Bas et du nord de la France, les annulations pourraient se chiffrer par dizaines chacun des trois jours. Quatorze avions Ryanair sont stationnés sur cet aéroport et pour la seule journée de vendredi, les 40 vols prévus au départ de Charleroi avec ces appareils sont annulés, a indiqué Hervé Fransens, un des dirigeants de la société exploitante BSCA (Brussels South Charleroi Airport). « Sur 12 000 passagers attendus » vendredi, toutes compagnies confondues, « 6 500 vont voir leur vol annulé », a-t-il ajouté. La situation s’annonce similaire samedi et dimanche, selon lui. Ryanair communique ses prévisions de trafic la veille pour le lendemain. 

Volotea : deux grèves à la suite

En grève mi-avril pour protester contre des conditions de travail  « précaires » et des rémunérations « insuffisantes », ce qui avait entraîné des situations ubuesques, le personnel navigant de la compagnie Volotea a reconduit le mouvement à compter de samedi. 

Un syndicat d’hôtesses et stewards a réclamé jeudi des mesures visant à empêcher la compagnie aérienne espagnole low cost Volotea de remplacer des salariés qui mènent les grèves, lors d’une audience en référé  au tribunal judiciaire de Nantes. Le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) accuse la  compagnie aérienne de profiter de l’obligation qu’ont les salariés du transport aérien de notifier à leur employeur leur participation à un  mouvement de grève 48 heures à l’avance pour faire appel à des remplaçants. 

Selon l’avocat du syndicat, la compagnie aérienne, dont le siège social se trouve en  Espagne, aurait en outre fait venir des salariés d’autres pays de l’Union  européenne afin de remplacer son personnel français. « Il s’agit d’une décision qui doit donner lieu à une déclaration  préalable au détachement. S’il n’y en a pas, comme nous le suspectons, alors le personnel exerce en plus en France de manière illégale », a souligné  l’avocat, évoquant un « travail dissimulé ». Une accusation que conteste la compagnie aérienne. La formation des référés du tribunal judiciaire a mis sa décision en délibéré au 5 mai.

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