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Polynésie : « une guerre des prix » et des « hôtels déjà complets début avril »

Air Tahiti Nui reprend son souffle, grâce à un nouveau PGE. Une aide nécessaire pour survivre en pleine guerre des prix sur la Polynésie.

Le 3 février, Edouard Fritch, le président de la Polynésie française, a signé à Paris avec le Premier ministre un second prêt garanti par l’État (PGE) de 300 millions d’euros.

« C’est un PGE souscrit par la collectivité afin de sauver l’équivalent de la sécurité sociale et de faire un plan de relance, précise Michel Monvoisin, le PDG de la compagnie polynésienne. A l’intérieur de ce plan, 67 millions reviennent à Air Tahiti Nui. Cela matérialise l’engagement d’Emmanuel Macron qui, lors de sa visite en juillet 2021, s’était engagé à nous aider. »

Pour mémoire, contrairement aux compagnies de France continentale, Air Tahiti Nui n’a pas pu avoir au recours au chômage partiel, qui n’existe pas en Polynésie.

La Polynésie et son perpétuel problème de chambres hôtelières 

« Nous nous retrouvons face à United Airlines et Air France, de grosses compagnies qui ont largement été soutenues par les Etats à coup de milliards », regrette Michel Monvoisin. Et il le sait la concurrence va être très rude, avec des risques de surcapacités.

« Nous sommes encore dans la basse saison. Mais nous observons déjà un phénomène de surcapacités. United est passé de 3 à 5 fréquences par semaine, avec un avion encore plus grand qu’auparavant, donc c’est comme s’il en avait 6. En Asie, la Chine, le Japon sont encore fermés. La Nouvelle-Zélande aussi. Les capacités sont logiquement réorientées vers les destinations ouvertes comme la Polynésie Française. »

Et très vite, comme chaque année touristique « normale », la Polynésie manque d’hébergements. A Bora-Bora, les hôteliers ont déjà arrêté de vendre « pour la période de fin mars début avril ».

Un phénomène unique au monde

« C’est logique, les quatre compagnies présentes sur la destination (Air Tahiti Nui, French Bee, Air France et United, NDLR) ont augmenté leur nombre de sièges. Il y a 25 % de capacité en plus en 2022 par rapport à une année normale comme 2019, qui était déjà un record. Air Tahiti Nui est à 87 % de sa capacité de 2019 sur Papeete, alors même que nous n’exploitons pas les lignes vers le Japon et la Nouvelle-Zélande, qui sont très importantes pour nous » observe le dirigeant.

Il y a donc une « guerre tarifaire très rude ». Heureusement, la compagnie polynésienne à investit il y a peu dans le 787-9, un avion très économique surtout en termes de carburant.

Concernant les ouvertures de la Nouvelle Zélande et du Japon, Michel Monvoisin n’a que très peu d’informations. « La Nouvelle-Zélande ouvre en mars pour les natifs avec une septaine au retour. Et au mois de juillet pour les autres mais on ne sait pas encore s’il y aura une septaine. Quant au Japon, on ne sait rien du tout. Quelques sources me disent de ne rien espéré avant octobre prochain. »

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