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P. de Izaguirre (TUI France) : Transat France est une opportunité qu’il ne fallait pas manquer

Pascal de Izaguirre a livré des pistes sur le futur rapprochement de TUI France, qu'il préside, et Transat France. La marque Vacances Transat est ainsi amenée à disparaître du portefeuille du groupe de tour-operating.

"En annonçant le 11 mai dernier qu'il avait déposé une offre ferme de rachat de Look Voyages et Vacances Transat, le groupe TUI a signifié la confiance qu'il accorde au marché français, pas facile mais important pour lui", se réjouit Pascal de Izaguirre, le patron de TUI France.

Une stratégie offensive

"Notre maison mère a su saisir la pertinence de cette opportunité d'achat et fait en sorte de proposer la meilleure offre pour l'emporter. C'est une stratégie offensive qui va permettre d'accélérer le plan de redressement en France". 

En mettant sur la table 55M€, le n°1 mondial du tourisme achète de fait, pour une somme assez modeste vu ses moyens, sa place de "futur leader incontesté sur le marché français".

"C'est une belle opération que d'autres auraient bien voulu faire à notre place mais contrairement à nous, ils n'étaient pas dans le bon timing. Karavel/Promovacances venait de racheter Fram qui ne nous intéressait pas du tout", rappelle Pascal de Izaguirre. "Quant à Marietton, il venait de faire l'acquisition d'Havas Voyages. Pour TUI France, qui a achevé sa transformation et son repositionnement, le calendrier est idéal, l'occasion d'entamer une nouvelle étape de croissance et de développement".

Une cohabitation des Clubs Marmara et Lookéa

Le nouvel ensemble pèsera 21% de parts de marché "et même sans doute un peu plus", espère Pascal de Izaguirre, puisque TUI France comme Vacances Transat et Look Voyages profitent actuellement de la baisse de régime de Fram. Et au-delà de la taille, c'est la diversité de l'offre dont bénéficieront les consommateurs qui est intéressante.

Les deux entreprises présentent une complémentarité et une même conception du métier qui vont faciliter leur rapprochement. "La compréhension de l'offre et la définition de nos intérêts communs seront aisés", pronostique le président de TUI France qui ne chiffre pas le montant des économies escomptées par les futures synergies mises en place.

"Il est confidentiel mais élevé. Pas besoin cependant d'un fort pourcentage de synergies pour que cette opération soit profitable et rentable vu la proximité de nos modèles". Les clubs sont le plus gros dénominateur commun, et l'axe porteur de développement futur. Aucun problème donc pour envisager de faire cohabiter Clubs Marmara et Club Lookéa, lesquels pourraient devenir "une branche supplémentaire" de l'offre hôtels et clubs TUI.

"Les clubs Lookéa sont notamment plus orientés long-courriers que les clubs Marmara. Prenez l'exemple de Cuba où TUI France veut se développer. Corsair va ouvrir la destination à l'été 2017. Et bien Look y propose deux clubs dès l'hiver prochain.", remarque Pascal de Izaguirre.

Vacances Transat, c'est presque fini

Mais quid de Vacances Transat et de son offre circuits ? TUI France va profiter de son savoir-faire sur de nombreuses destinations. La marque cependant, contrairement à Look Voyages, est amenée à disparaître du portefeuille du groupe. Les négociations en cours avec le groupe Transat prévoient en effet son utilisation pendant 18 mois au maximum après la cession, indique Pascal de Izaguirre. Logiquement, la programmation circuits de Vacances Transat viendra grossir et enrichir la gamme "Circuits Nouvelles Frontières".

Quant au sort futur des agences Look Voyages, "il est trop tôt" pour le détailler même si "l'intérêt est de développer les synergies commerciales" et l'évidence d'évoluer dans une unicité de marque, qui semble induire une transformation, à plus ou moins long terme, en TUI Store.

Bref, de nombreux chantiers à mener faisant craindre la surchauffe, vu le plan de marche en cours qui prévoit le passage sous marque unique TUI pour septembre prochain, avant que ne se profile le rachat de Transat France. "Nous restons imperturbables, nous ne changeons rien à notre feuille de route", assure Pascal de Izaguirre. Il sera temps au moment du "closing" de l'opération, entre fin août et fin septembre, d'y voir clair et d'écrire une nouvelle page.

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