Les best-sellers de Noël
À moins de trois semaines des fêtes, les TO ont les yeux rivés sur leurs carnets de commande, avec des ventes globalement bien orientées, tandis que les opérateurs de coffrets-cadeaux attendent le rush des prochains jours. Dans tous les cas, un même mot d’ordre : on reste sur le pont jusqu’à la dernière minute !
Il y aura des vacances à Noël
Les congés de la Toussaint, en dépit, ou à cause, de leur allongement, n’ont pas fait le plein. Ceux de Noël, plus ancrés dans les habitudes, devraient engranger davantage de départs, même si les réservations sont toujours plus tardives. « Les petits budgets se sont positionnés tôt, remarque Nathalie Bueno, directrice commerciale de Solea Vacances. En revanche, ceux qui ont les moyens se décident de plus en plus tard. Ils se moquent des promotions, c’est un achat d’impulsion. » Selon le cabinet Protourisme, plus de 6 millions de Français envisagent de partir lors de ces vacances, contre 5,5 millions l’an dernier. C’est la France qui devrait d’abord en profiter puisque 40 % des partants prévoient un séjour ou une escapade à la montagne, soit une hausse de 7 points par rapport à l’an dernier.
La ruée vers les neiges
Grand cru en perspective pour les destinations enneigées. « Comme tous les ans, la Laponie marche bien, tout est complet quasiment depuis début novembre », confirme par exemple Barbara Grenié, directrice de la production de Scanditours. Le TO l’avait d’ailleurs anticipé en reconduisant ses stocks et ses prix de l’an dernier. Dans les stations de ski, en revanche, la situation n’a rien à voir avec 2011. « Nous sommes sur des ventes en hausse de 200 % pour Noël et de 100 % pour le Nouvel An, jubile Germain Lelarge, PDG de La France du Nord au Sud. On retrouve enfin un calendrier favorable, les deux fêtes tombant un mardi, et la neige est au rendez-vous. » Reste-t-il encore des hébergements ? « Sur les chalets et les résidences haut de gamme, tout est vendu, poursuit-il. Mais les stations de moyenne montagne, moins chères, ont pris le relais. Il reste environ 25 % des produits, principalement en moyen de gamme, et plutôt pour le Nouvel An. »
Coffrets cadeaux : trois semaines pour tout vendre
Effervescence maximale chez Smartbox et Wonderbox, les deux principaux opérateurs de coffrets cadeaux, qui réalisent respectivement 50 % et 40 % de leurs ventes annuelles à l’occasion de Noël. Outre un renouvellement de son offre thématique, Smartbox a lancé cet automne sa marque de coffrets Pour les nuls et sa e-box (coffret électronique). Wonderbox, de son côté, a misé sur ses gammes Insolite et Au coeur des sites du patrimoine mondial, et sur un coffret Joyeux Noël au packaging personnalisable. Au total, leurs stocks sont en hausse de 20 % à 30 %. Reste désormais à espérer un emballement des ventes : « novembre a été faible, mais on anticipe un rattrapage sur décembre, commente Valéry Raymond, DG France de Smartbox. Cette concentration des ventes sur trois semaines est symptomatique d’une période de crise. Cela s’est déjà passé l’an dernier. »
Du soleil à la dernière minute
Les Canaries, Tenerife, Lanzarote, Fuerteventura font un carton. « C’est notre top 3 », confirme Joost Bourlon, DG de Plein Vent, qui doit, pour la plupart de ses destinations, trouver des chambres supplémentaires. « Nous faisons des offres alternatives au fur et à mesure de la demande. » Le Sénégal va bien aussi et fait le bonheur de Look Voyages. Le Maroc se remplit petit à petit mais la Tunisie reste à la traîne de l’avis général. En long courrier, la République dominicaine se tasse un peu mais les Antilles françaises, abondance aérienne aidant, sont à la fête. Dans l’Océan Indien, les Maldives font un joli come-back et l’Île Maurice reste la valeur sûre même si le très haut de gamme se vend de plus en plus tardivement. « Nous avons du stock engagé et jusqu’au 31 décembre, 19 heures, on peut vendre ! », promet Nathalie Bueno, chez Solea Vacances.
Réveillons en grande tenue
Passés de mode, les produits réveillons ? Ils sont au contraire sur leur 31 avec des spécialistes qui vont remplir leurs hottes au-delà de leurs espérances. « 80 % de nos engagements sont déjà vendus », indiquait, le 4 décembre, Godeleine Vérin, directrice générale de Top Of Travel, qui s’est pourtant contenté cet hiver d’une brochure « Réveillons » en ligne. Même satisfaction chez Visit Europe qui a encore des places à Barcelone, Lisbonne ou Funchal, mais affiche quasi complet sur Londres (en cours de ré-allotements), Prague, Saint-Pétersbourg ou Budapest. Vienne (avec un charter affrété) est comme chaque année en vedette. Pour terminer le remplissage, une offre complémentaire est en machine. « C’est la crise et pourtant nos forfaits réveillons, dont le prix moyen pour 3 nuits excède 1 000 E, ne souffrent pas », remarque Pascale Gaston, directrice de Visit Europe.
