Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Quand la Bourse déçoit

Le courtier AutoEscape s’apprête à quitter Alternext. Comme lui, les entreprises du voyage peinent à être valorisées en Bourse à la hauteur de leur valeur ajoutée.

Son président, Bruno Couly, l’a voulu, c’est presque fait. AutoEscape a entrepris les démarches nécessaires auprès de l’Autorité des marchés financiers pour rapidement quitter Alternext. « Nous espérons complètement nous désengager, nous avait déclaré Bruno Couly en janvier. Dans un contexte de crise, les petites capitalisations n’ont pas d’écho favorable, les investisseurs se replient sur des valeurs sûres. Du coup, nous avons trouvé les moyens de financer notre développement grâce à nos seuls résultats (Ndlr, et à l’endettement bancaire) ». L’entreprise était en Bourse, sur Alternext, depuis 2007. Le cours est passé de 6,50 E à l’introduction à 4 E le 23 avril 2013.

« Alternext s’est essoufflé, c’est devenu un miroir aux alouettes, commente Jean-Pierre Nadir, fondateur d’Easyvoyage. Voyageurs du Monde n’est valorisé que 77 millions d’euros, ce n’est pas normal ». Pourtant, le groupe Easyvoyage a, lui aussi, envisagé d’être coté, en 2006, sur ce même marché. Pourquoi y avoir finalement renoncé ? « Avec un Ebitda de 2 ME, ma valorisation devait être de 45 ME. Puis, on m’en a donné 20 ME. Il faut parfois avoir le courage de renoncer ». Le site d’infomédiation a du coup ralenti le rythme de son internationalisation, et est aujourd’hui présent dans 5 pays.

La bourse, une option de financement compliquée

La Bourse est un levier au service de la génération d’une croissance forte, en organique ou par rachat. Mais en plus de valorisations qui peuvent s’avérer faibles (lire l’encadré), elle représente aussi des contraintes. Jean-Pierre Nadir évoque notamment le « coût en animation du titre, qui atteint entre 300 000 et 600 000 E par an pour une entreprise de la taille de Voyageurs du Monde ».

Enfin, il existe un risque pour les entreprises qui placent la majorité de leurs titres sur le marché : elles deviennent opéables. Leguide.com a ainsi fait l’objet d’une OPA (Offre publique d’achat) hostile de la part de Lagardère. In fine, la Bourse ne déçoit pas tout le temps (lire page suivante), mais demeure une option de financement compliquée, voire incertaine. Dégriftour, racheté depuis par Lastminute.com, l’avait envisagé avant d’y renoncer. Switch, également sans succès, a finalement mis la clé sous la porte.

%%HORSTEXTE:1%%%%HORSTEXTE:2%%%%HORSTEXTE:3%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique