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Égypte : les plans des TO pour l’hiver

À nouveau secouée par des violences cet été, la destination est à l'arrêt sur le marché français. De quoi remettre en cause les choix de production des tour-opérateurs pour la prochaine saison hivernale ?

C'est une histoire de poule et d'oeuf. Des touristes ou des TO, difficile de savoir lesquels traînent le plus les pieds à l'idée de revenir en Égypte. Depuis la révolution de début 2011, la destination ne parvient en tout cas pas à retrouver ses visiteurs perdus sur le marché français.

Avant l'ouverture des vacances estivales, plusieurs voyagistes industriels faisaient une nouvelle fois part de leur pessimisme, devant des ventes toujours atones. Mauvais signal, même si l'été n'est pas la plus haute saison sur le marché français. Sauf que l'heure était aussi aux derniers arbitrages concernant la production hiver. Et force est de constater que tous les TO n'ont pas imaginé les mêmes scénarii.

Parmi les pessimistes, Fram et Thomas Cook ont préféré tenir la voilure abaissée. Tous deux empêtrés dans leur plan de redressement et cherchant à rétablir leur rentabilité plutôt qu'à prendre des risques, ils n'exploiteront aucun club maison en Égypte l'hiver prochain. C'était déjà le cas de Fram l'hiver dernier, mais pas celui de Thomas Cook, qui avait maintenu ouvert son Eldorador Sunrise Crystal Bay, à Hurghada.

Un nouveau Lookéa en Mer Rouge

À l'inverse, il y a aussi des optimistes. À commencer par Look Voyages, qui veut faire le pari d'ouvrir un nouveau club Lookéa. « Nous croyons à un retour de la mer Rouge sur le marché français dans les prochains mois », justifie un porte-parole de Transat France. Le TO a jeté son dévolu sur le Club Azur, à Makadi Bay (nord d'Hurghada), ancien Framissima (photo ci-dessus) bien connu de la profession. Il s'entoure néanmoins de quelques précautions : seules 120 chambres sur 339 ont été réservées, et la mise en service du club n'est programmée que pour la très haute saison, à partir des vacances de février 2014.

Autre TO qui a choisi de monter en puissance, FTI Voyages (ex-Starter) a l'avantage de s'appuyer sur la production de FTI Group, sa maison mère allemande, pour limiter les risques en termes d'engagements hôteliers. Mais l'ouverture du voyagiste, jusqu'à présent centré sur l'Est de la France, à l'ensemble du marché français s'accompagne d'une prise de risque accrue sur le plan aérien. « Nous nous sommes engagés de manière plus importante cet hiver, en ajoutant des possibilités de départ, en stocks fermes, depuis Paris vers Hurghada et Taba », explique Thomas Giband, responsable marketing de FTI Voyages. Les capacités ont également été renforcées au départ de Bâle-Mulhouse, aéroport de prédilection du TO, qui affrète notamment un vol par semaine à destination d'Hurghada.

Les TO attendent d'y voir clair

Le courtier aérien leader sur la destination, Air Masters, confirme la hausse des capacités demandées par certains TO.

« Au global, notre plan de vols prévisionnel pour l'hiver est plus important que lors de l'hiver précédent, ce qui est une première depuis la révolution de 2011, explique Hans Westerhoven, présidente du courtier aérien Air Masters. La saison dernière, nous avons tourné en moyenne à 2 000 sièges hebdomadaires, contre 3 000 à 9 000 sièges par semaine avant 2011. Une hausse cet hiver de 10 à 15 %, cela représente à peu près un avion supplémentaire par semaine. »

Voilà en tout cas ce qui était prévu sur le papier fin juin. Mais c'était sans compter les soubresauts de juillet et d'août. Entre les avis du Quai d'Orsay, qui déconseille depuis début juillet tout voyage dans le pays, et les recommandations du Ceto, qui depuis le 16 août demande aux TO de s'en tenir aux seules stations balnéaires de la mer Rouge, la destination est pour l'instant à l'arrêt sur le marché français. Et le message est le même chez tous les voyagistes : il est encore trop tôt pour annoncer d'éventuels ajustements à la baisse de la production hiver.

Le succès des ventes en ligne

Mais au-delà des restrictions actuelles du Quai d'Orsay, Nahed Rizk, directrice de l'OT égyptien en France, continue de dresser un constat amer concernant l'attitude d'une partie des TO. « L'année dernière, on nous disait que personne ne voulait aller en Égypte à cause des Frères musulmans. Aujourd'hui, ils sont partis, mais certains opérateurs ne veulent pas y retourner, constate-t-elle. Tans pis pour eux, d'autres prendront leur place, à commencer par les producteurs qui travaillent pour les agences en ligne. Ils s'engagent, sont très réactifs, et depuis deux ans, ce sont eux qui réussissent. »

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