L’édito de Dominique Gobert : questions… sans réponses
Rien n’empêche une personne de réserver un billet d’avion. Il n’est toutefois pas possible, sauf raison « listée », de se rendre à l’aéroport. Mais arrivé à l’aéroport, parfois, personne ne demande rien à personne. On nage en plein délire…
Attendez encore un peu avant de réserver pour les vacances de Noël, prévient Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au Tourisme. Pendant ce temps, son homologue délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, encourage les Français à réserver leurs billets de train, la SNCF ayant déjà annoncé que son trafic serait « quasi-normal » durant les fêtes.
Prenez l’avion, encouragent les compagnies aériennes, il y a des vols. Bien sûr camarade, sauf que -confinage oblige- pas trop possible de se rendre à l’aéroport… ou avec une prune de 135 euros en cas de mauvaise raison. Mais, là, pas question d’indiquer « motif vacances ».
Le gouvernement autorise la vente des sapins « en extérieur » dès aujourd’hui. Tous les bûcherons d’Europe se sont munis de leurs hâches et scies afin de fournir le pays. Sauf, que, d’ici Noël, les Nordmann et autres conifères joyeux auront largement perdus leurs aiguilles…
Un inventaire à la Prévert, en quelque sorte, mais l’on cherche encore la cohérence dans tout ça.
Et, en attendant, les agences de voyages sont fermées, les frontières sont ouvertes mais fermées, c’est selon. Là aussi, aucune visibilité…
Restaurants et bars sont fermés… et pas question, pour le moment, de les rouvrir. D’où la colère de Roland Héguy (Umih), toujours truculent dans ses propos, qui appelle ses collègues à une grande manifestation dans toute la France. En attendant, le Beaujolpif (perso, je ne suis pas fana mais quand même) reste dans ses bouteilles.
On annonce un vaccin pour la fin de l’année. Chouette. Faudra-t-il, si ce vaccin est sain, imposer la vaccination obligatoire pour voyager ? Quand on sait que la moitié (à la louche) refuserait de se faire piquer, ça laisse aussi rêveur…
Encore un mot, pour reprendre les propos du président des EdV lors de sa conférence de la semaine dernière. Quid des assureurs, face à la perte d’exploitation considérable des agences de voyages et des voyagistes ?
Ce qui soulève aussi un nouveau problème, remarqué lors de cette conférence. Une grosse majorité des professionnels du tourisme est adhérente de l’APST, laquelle, vous l’aurez remarqué, n’est pas au mieux de sa forme. Je ne pense pas que la perte d’exploitation soit couverte par l’association. En revanche, se profile à l’horizon relativement proche la fameuse question des « avoirs », une bonne chose sur le moment, mais qui risque de devenir problématique en cas d’exigence par les clients du remboursement.
Nombreux sont les professionnels qui ne pourront pas rembourser, c’est clair. L’APST chiffre d’ailleurs les dommages à hauteur de plusieurs centaines de millions…
C’est un véritable délire. Qui croire aujourd’hui.
Chaque ministre nous sert sa version. Assez de tant d’incohérences.
Pendant qu’ILS papillonnent, nous mourrons a petit feu.
Merci a tous ceux qui défendent notre profession,
Ils se reconnaîtront.
Mais ce n’est pas suffisant.
Il est salutaire que nous fassions du bruit, et que nous puissions à nouveau espérer et refaire des projets.
On ne veut pas mourir,
Nous devons le crier,avec les EdV, le CETO, l’EVENEMENT.etc.
Tous ensemble pour cette fois.
MS