Les transports ne sont pas des lieux de contamination, selon l’UTP
L’Union des transports publics et ferroviaires indique que les transports « ne sont pas des lieux de contamination privilégiés », études à l’appui.
Les transports publics « ne sont pas des lieux de contamination privilégiés » du coronavirus, a souligné jeudi l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), l’organisation des opérateurs.
Les études menées dans différents pays « ont toutes, toutes, toutes la même conclusion », a expliqué à des journalistes Frédéric Baverez, directeur pour la France de l’opérateur Keolis (groupe SNCF) et vice-président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). « Dès lors que les gestes barrières sont respectés -et lorsque l’on dit gestes barrières, on dit surtout port du masque-, on constate que les transports publics ne sont pas des lieux de contamination privilégiés. »
Les conclusions d’une compilation d’études publiée en septembre par l’Association américaine des transports publics (APTA) sont « extrêmement claires », a-t-il notamment relevé : « aucune corrélation directe entre l’utilisation des transports urbains et la transmission du Covid-19 ».
« 25 fois plus risqué de prendre la voiture »
Une étude de l’autorité de régulation des transports britannique, publiée en août, a de même estimé le risque d’infection à 1 pour 11 068 voyages sans masque et à 1 pour 19 675 voyages avec masque. « Il est 25 fois plus risqué de se déplacer en voiture qu’en train » si l’on tient compte du risque de mortalité lié à la pandémie et à l’accidentologie, a même avancé cette étude citée par le responsable.
En Allemagne, l’hôpital berlinois de la Charité a conduit une étude auprès de 1 100 salariés de la Deutsche Bahn, qui a montré que les personnels de maintenance, sans contact avec le public, avaient été deux fois plus contaminés que le personnel de bord.
Retour aux Etats-Unis avec une étude de l’université Boulder au Colorado, qui a estimé à 0% le risque de contamination jusqu’à 70 minutes dans un métro et jusqu’à 80 minutes dans un bus, et à 1% pour une durée au-delà. En France, les transports n’ont jamais représenté plus de 1% des clusters, et 0,53% la semaine dernière (pour 0,31% des cas), a relevé Frédéric Baverez.
Contraire à l’opinion publique
Sachant que les clusters identifiés ne représentent que 10% des contaminations environ, a-t-il précisé. Le masque est en France porté par plus de 95% des voyageurs. « C’est compris, c’est accepté », a-t-il affirmé, ajoutant que la durée de contact avec les autres passagers restait brève, avec peu d’interactions.
De plus, les espaces du transport publics sont constamment ventilés et régulièrement désinfectés, a-t-il rappelé. « On a bien des éléments objectifs qui permettent d’expliquer pourquoi les transports publics ne sont pas des lieux de contamination privilégiés » contrairement à ce que pourrait croire l’opinion publique, a-t-il souligné.
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