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Start-up : pourquoi Affluences lève 4 millions d’euros

Affluences équipe le musée d’Orsay, le Louvre, la SNCF. Nous avons interviewé son cofondateur Paul Bouzol à l’occasion de la première levée de fonds ce cette pépite française.

L’Echo touristique : Qui est Affluences ?

Paul Bouzol (DG et cofondateur) : C’est une plateforme de mesure et de gestion des flux de personnes, pour les établissements qui accueillent du public : musées, monuments, bibliothèques, commerces, transports. Notre ambition, c’est notamment de diffuser le plus largement possible des indicateurs sur les heures de forte affluence et les heures creuses. Nous voulons aider les sites à mieux lisser leur fréquentation. C’est un enjeu particulièrement intéressant aujourd’hui, afin de bien communiquer auprès de la clientèle locale, qui veut éviter les foules et les files d’attente.

Vous venez de lever 4 millions d’euros auprès de Capital et Dirigeants Partenaires. C’est votre première levée ? Contrôlez-vous toujours le capital ?

Paul Bouzol : Oui, c’est notre première levée de fonds. Jusqu’à maintenant, nous avons auto-financé notre croissance. Nous sommes rentables depuis la première année. Le capital appartient toujours en majorité aux trois associés d’Affluences.

Quelle est l’ambition de cette première de votre levée de fonds ?

Paul Bouzol : Nous souhaitons poursuivre notre croissance en France, sur nos secteurs historiques et de nouveaux secteurs, tout en l’intensifiant en Europe.

Votre entreprise compte 35 personnes. Prévoyez-vous des embauches ?

Paul Bouzol : Une quarantaine d’embauches sont prévues l’an prochain, principalement dans la R&D, le développement technique et commercial, le support client. Les trois quarts des recrutements seront en France.

Exemple d’affichage, au musée du Louvre, grâce à la pose de capteurs, des algorithmes et la couche logicielle d’Affluences.

Environ 6000 professionnels utilisent votre solution, soit vos capteurs in-situ et vos solutions logicielles. Qui sont-ils ?

Paul Bouzol : Ce sont les salariés d’environ 1000 entreprises et institutions, de la tour Eiffel à la ville de Marseille. Entre 80% et 90% d’entre eux sont français. Mais nous nous développons aussi en Espagne, en Italie et en Allemagne où nous avons récemment ouvert des bureaux. Nous avons également des clients en Suisse et en Belgique.

Quel est votre modèle économique ?

Paul Bouzol : Pour les clients, l’accès à l’information est gratuit via notre application et notre site web : nous relayons l’affluence en temps réel de près de 1 000 lieux. Nous sommes sur un modèle SaaS (payant) pour les professionnels, lesquels peuvent ainsi prévoir, diffuser et gérer en temps réel leur fréquentation. En général, l’information est disponible sur les applications et les sites de nos clients. En parallèle, nous développons des partenariats avec des relais d’information (comme le ministère de la Culture, NDLR).

Via My Business, Google affiche des renseignements tels que les horaires d’affluence. Est-ce votre principal concurrent ?

Paul Bouzol : Google s’est effectivement positionné sur ce service en 2015, ce qui nous a fait un tout petit peu peur au début. Nous, nous avons démarré dès 2014. Mais l’information que Google diffuse n’est pas suffisante. Les données ne sont pas assez qualifiées, notamment pour prendre des décisions en tant que gestionnaire de site. Avec Affluences, la tour Eiffel, par exemple, utilise nos données pour travailler sur la sécurité et des scénarios d’évacuation. Elle peut aussi les exploiter afin de mettre en place des actions de communication sur des créneaux de faible affluence. La direction a en outre des renseignements précis sur les temps d’attente moyens et les zones les plus fréquentées, ce qui lui permet de mener une vraie réflexion sur la circulation des flux.

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