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L’édito de Dominique Gobert : on vit une époque formidable !

On vit une époque formidable. C’est ce regretté Reiser qui écrivait ainsi en observant son époque, la crise et qui n’avait qu’une idée : se marrer. Et pourtant, en observant cette semaine, il y a effectivement de quoi se marrer… tristement.

Air France-Amadeus-NDC par exemple. Heureusement que la presse est là, dont L’Echo touristique qui aura ainsi appris au Président du syndicat patronal des acteurs du tourisme français l’accord signé en loucedé sur une affaire qui traîne maintenant depuis deux ans et qui se termine en eau de boudin.

Encore une vieille magouille, issue de IATA, désireuse de se débarrasser une bonne fois pour toutes, non seulement de « ses » GDS (n’oublions jamais que les GDS ne sont que la création des compagnies aériennes afin de se distribuer elles-mêmes) mais surtout de distribuer à la vente ses compagnies aériennes en direct.

« Un système plus performant et qui présente tous les produits des compagnies » racontait à l’époque Mister Hoyles, chargé du projet chez IATA. Et ta sœur !

En définitive, Air France, comme ses homologues, a bien fini par faire plier Amadeus, laquelle va enfin intégrer NDC dans ses systèmes. Mais pas gratos, faut pas rêver, et pas tous les tarifs.

Dominique Gobert, éditorialiste

Encore une fois, agents de voyages comme voyagistes producteurs, sans oublier les Bourses des Vols et autres MisterFly l’ont vu venir… sans pour autant parer au missile.

C’est Madame Minchella, cheffe du Cediv, qui causait cette semaine de solidarité, de « tous ensemble, sauvons la profession, de courage nous allons y arriver ». Ben sûrement. Air France, aurait perdu quasi 95% de son trafic cet été, tire dans le tas… Pour quelques euros de plus ! Bravo, si ce ne sont pas les agences qui paient, se seront les clients…

Au fait, pour sauver la profession, faudrait peut-être en avoir des clients. Hé client, où t’es ? Ben, comme tout le monde, il porte le masque en attendant que tout ceci se passe… ou finisse par casser !

Et pour partir où ? Tout juste si tu peux aller déjeuner dans un restau ou passer quelques jours en France, ce qui n’est pas plus mal. Pour le reste, faut voir : un coup, on peut passer une frontière européenne, un coup faut prendre le risque d’aller un peu plus loin, sans garantie de ne pas passer une dizaine de jours en isolement, histoire de voir si tout est sain.

Vous allez voir que, dans pas si longtemps, ce sont les médecins qui vont décréter qui doit ouvrir ou fermer les frontières. Ceux-là même qui, voilà quelques mois, considéraient le masque inutile.

Président Macron, qui était en Corse jeudi, annonçait que parmi les régions françaises, l’île était la plus affectée sur le plan du tourisme. U Corsu n’est pas fraichu, et j’en profite pour saluer mes amis corses qui se reconnaitront sûrement. Mais la Corse n’est pas la seule touchée par la crise sanitaire…

Solidarité, il faut encore en faire plus, clame Adriana envers les instances dirigeantes de ce pays. Certes. L’argent versé ne suffira pas. Sans confiance, les clients, les voyageurs, les entreprises ne retrouveront pas le chemin des agences, d’autant que les voyagistes n’ont pas non plus grand-chose à vendre.

Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d’Etat au tourisme, doit intervenir lors des assemblées générales de l’APST et des Entreprises du Voyage mardi 15 septembre. Il va lui falloir un sacré talent de persuasion pour redonner non seulement confiance à cette profession exsangue, mais en plus garantir – peut-être -une certaine déontologie entre producteurs, distributeurs, et compagnies aériennes.

Les voyous n’ont plus droit de cité dans cette époque… formidable !

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