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L’édito de Dominique Gobert : Corsair, Air Caraïbes… what else ?

Le transport aérien a été l’un des thèmes forts du récent congrès des Entreprises du Voyage à Punta Cana. Particulièrement prolixe, le couple infernal Izaguirre/Rochet s’en est donné à cœur joie sur la problématique du transport aérien français.

Particulièrement sur la desserte des territoires et départements d’Outre-mer, opérée tant par Corsair que par Air Caraïbes/French Bee (ne pas confondre avec l’excellent média Bee Travel News de mon confrère et ami Barbery).

FX Izenic, grand maitre de cérémonie de cette manifestation, met d’emblée les pieds dans le plat, posant à l’un et à l’autre la question qui tue : « associer un malade avec un autre malade rend-il quelqu’un en bonne santé » ? Bien évidemment, il s’agit de savoir si un mariage entre Corsair ou Air Caraïbes d’une part et Air Austral d’autre part est encore d’actualité ?

Pour le Basque Bondissant Pascal de Izaguirre, à la tête de Corsair, la réponse est prudente, même s’il ne réfute pas une telle idée. Clairement pour PdI, il ne s’agit pas à proprement parler d’une fusion. En revanche, rien n’interdit un certain rapprochement capitalistique… Mais, encore faut-il que tout le monde soit d’accord. Et le Basque d’ajouter : « On ne peut jamais forcer un mariage entre gens non consentants ». Fermez le ban.

Dominique Gobert, éditorialiste

Marc Rochet, toujours en verve, n’y va pas par quatre routes aériennes : « Clairement, la réponse est non ! Air Austral est dans une situation difficile, avec une flotte disparate et des coûts ahurissants ». En revanche, le patron d’Air Caraïbes ne rejette pas la possibilité d’une « coopération intelligente » et pourquoi pas, réaliser « ensemble » certaines économies indispensables. « Mais, ironise-t-il, en France, on n’est pas taillés pour les fusions ». Servez chaud !

Et Marc Rochet, toujours au sujet de la desserte des territoires ultra-marins, d’enfourcher son cheval de bataille, à savoir la concurrence intense que mène la compagnie nationale Air France.

Cette dernière, décidément accrochée telle la moule à ce qu’elle considère comme son « monopole », va causer de gros dégâts en introduisant une telle surcapacité sur la route. « Mais, peu importe s’emporte Rochet. Pour Air France ce n’est pas grave si ça coute cher. C’est le contribuable qui paie » ! « D’ailleurs, poursuit-il, Air France a déjà bénéficié d’une aide « surdimensionnée », disposant au final de la part de l’Etat, d’une aide totale de 14 milliards d’euros. Auxquels pourraient s’ajouter 4 milliards, soit 18 milliards au total.

Marc Rochet assènera, histoire de bien enfoncer le clou, je cite : « quand on pense que le budget du ministère de la Justice s’élève à quelque 9 petits milliards d’euros, on peut se poser des questions. » 

L’homme n’est pas décidé à céder quoi que ce soit. Pour lui, la hausse des tarifs est inéluctable. De même qu’il fustigera aussi le manque d’action et surtout de courage de la part des différents ministres concernés, avec un petit tacle au passage pour Djebbari, le ministre de tutelle qui devrait disparaître lors du prochain gouvernement.

Et pour le suivant ? Marc Rochet aura cette phrase pas sibylline du tout : il faudra que le prochain ministre ouvre le dictionnaire à la page du « C ». Il pourra étudier à outrance le terme de « courage ».

Tout est dit : du courage, encore du courage !

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