L’édito de Dominique Gobert : congrès long-courrier, et alors ?

Olivia Grégoire, notre nouvelle ministre déléguée au Tourisme, me l’a rappelé lors de notre dernier entretien : le tourisme représente une part primordiale de notre économie et nous avons à cœur de faire découvrir notre beau pays aux touristes venus du monde entier !

Or, le monde entier, ce sont quelque cinq continents, séparés les uns des autres par de multiples kilomètres. A part l’aéroplane, les navires à vapeur, il ne reste pas beaucoup de moyens de transports, si ce n’est le chemin de fer… mais allez traverser l’atlantique en train, vous m’en direz des nouvelles.

Restons sérieux. Comme je l’écrivais lundi, parlant de la « modération » prônée par notre excellent Augustin des Aéroports de Paris, l’avion et le bateau (également décrié par cette bonne Mairie de Marseille) sont encore le meilleur moyen de voyager. Loin.

Les Entreprises du Voyage, plus communément nommées EdV, organisent leur prochain congrès à l’Ile Maurice. Oui, de même que l’année dernière, c’était la Rep Dom qui avait accueilli les congressistes.

Et alors ? C’est loin et ça émet du carbone. Comme les milliers d’aéroplanes qui, quotidiennement sillonnent les cieux. Pas toujours pour transporter des passagers mais aussi pour livrer les denrées et matériels (riaux) nécessaires au fonctionnement de ce monde que nous avons créé. En essayant aussi de perfectionner les moteurs et les carburants.

Et je dis « oui » à Jean-Pierre Mas, lequel a non seulement le courage d’organiser sa manif à Maurice, mais également de critiquer les « Ayatollahs de l’écologie, favorables à la décroissance et au repli sur soi. Je préfère l’ouverture à l‘enfermement ! »

Ben là aussi, je dis oui. D’autant que, comme d’habitude les effets « pollueurs » de ce congrès seront intégralement compensés et que les avions qui vont transporter les joyeux participants sont neufs, de la dernière génération, et émettent en attendant mieux 25% de gaz en moins !

Car n’oublions pas qu’un congrès professionnel, ça ne sert pas qu’à se faire plaisir : la destination d’accueil en profite également et ça aussi, c’est du social écolo !

Tiens, tant qu’on est dans le registre des congrès, autre chose. Nos Cédiviens, avec qui nous avons eu quelques mots, mais on ne se fâche pas trop longtemps entre gens du sud, même si nous avons le sang chaud ; eux, ils organisent leur prochain congrès, vous savez où ? Ben, je vais vous le dire comme aurait annoncé le copain de Laurent Abitbol, cet excellent Sarko : sur un navire MSC de mon ami belge Patrick Pourbaix… Du côté des Antilles si j’ai bien lu !

Durant toute une semaine.

Ils ont aussi raison, bien qu’eux, pas de quartier : l’avion pour rejoindre le navire de MSC dans les Antilles, une semaine de croisière et retour en Gaule.

Eux aussi vont compenser, bien sûr.

A moins, que les bien-pensants ne songent à interdire les congrès, les bateaux et toute cette sorte de chose !

Caramba… j’irai partout.