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Le thermalisme, « en perdition », demande 82 millions d’euros d’aides

Fermées à cause de la pandémie, les cures thermales sont « à l’agonie », selon les représentants du secteur, qui réclament des aides.

Le secteur est « en perdition » selon Thierry Dubois, le président du Conseil national des établissements thermaux (CNETH), qui s’exprime dans un communiqué. « Le modèle économique de l’activité thermale et celui des remontées mécaniques des stations de ski convergent en ce qu’ils supportent un taux de charge fixe très important, estimé à près de 70%. Ces charges ne sont pas compressibles et même si les établissements thermaux ont bénéficié de certaines aides mises en place par l’État, cela reste insuffisant pour assurer la survivance du secteur ».

Le CNETH a donc demandé « une aide exceptionnelle de 82 millions d’euros sous forme de subvention pour couvrir les importants déficits, car nous allons mourir », craint Thierry Dubois. Les 113 établissements thermaux fédérés par le CNETH sont restés fermés de la mi-mars à fin-juin, puis de nouveau depuis le mois de novembre. L’organisme regrette qu’« aucune date de réouverture n’est envisagée à l’heure où la saison thermale devrait démarrer ».

Jusqu’à 100 000 emplois indirects menacés

« Certains établissements, appartenant même à des groupes, envisagent de prendre une mesure de sauvegarde ; d’autres déposent le bilan, comme Montrond-les-Bains (Loire) en novembre dernier. Le pôle thermal d’Amnéville (Moselle), avec une perte estimée à 3,7 millions d’euros, risque aussi un dépôt de bilan », illustre le syndicat professionnel.

Sur le volet social, la pandémie menacerait « 10 000 emplois directs non délocalisables attachés au thermalisme », et jusqu’à « 100 000 emplois directs, indirects, induits contribuant au dynamisme économique des territoires, souvent reculés, dans lesquels les stations thermales se situent ».

En 2020, 200 000 curistes ont pu suivre une cure thermale médicalisée, contre 580 000 en 2019. Les établissements thermaux accusent ainsi, pour 2020, 110 millions d’euros de pertes ; selon le CNETH. La filiale thermale génère 1,3 milliard d’euros de volume d’activité chaque année dans les 90 stations thermales françaises.

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