La justice française prolonge de trois mois l’offre d’indemnisation de Costa
Les naufragés français du Concordia ont un nouveau délai de réflexion pour accepter la procédure à l'amiable proposée par de la compagnie Costa Croisières.
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Nanterre a décidé, hier, d’accorder un délai supplémentaire de trois mois aux rescapés français du naufrage du Costa Concordia. Il avait été saisi par la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac), dont est membre un collectif rassemblant 70% des 462 français naufragés.
Fin janvier, la compagnie avait proposé aux victimes une offre d'indemnisation de 11 000 euros par personne, couvrant notamment la perte des bagages, des effets personnels, à l'exception de ceux qui pourraient être récupérés dans les coffres-forts du bateau, et les "dommages personnels extrapatrimoniaux", parmi lesquels le préjudice moral.
La compagnie Costa avait initialement donné aux naufragés jusqu'au 14 février pour accepter cette offre, en indiquant que cet accord implique qu'ils renoncent à toute action civile ou pénale contre Costa. Mais peu après l'audience, tenue vendredi, la compagnie avait fait savoir qu'elle prolongeait au 31 mars ce délai, "reconnaissant implicitement que le délai initial (…) était insuffisant", observe Vincent Vigneau, le juge des référés.