Inoxydable Voyageurs du Monde

Le groupe Voyageurs du Monde (VDM) peut faire des envieux. Malgré une année bouleversée par le volcan islandais puis, en fin d’année, par les intempéries et la fermeture du Sahel si chère au tourisme d’aventure, le groupe affiche un bel exercice financier 2010 : son chiffre d’affaires a augmenté de 8,8 % (à 260,5 ME), dans un marché « plutôt stable », fait remarquer Lionel Habasque, directeur général délégué. La bonne dynamique des ventes est davantage tirée par les voyages sur mesure (+12,8 %) que par ceux d’aventure (+4,1 %), ses deux activités-phares (85 % des ventes).

Au niveau de la rentabilité, VDM affiche un résultat net part du groupe en augmentation de 8,3 % (à 6,5 ME en 2011), grâce notamment à la récupération d’une provision de 400 000 e. Mais son résultat d’exploitation a légèrement diminué (-3,1 %, à 9,3 ME). La faute à des effets de change moins favorables, à une concurrence accrue sur le marché de l’aventure, et à des frais liés aux conséquences de l’éruption de l’Eyjafjöll, estimés à 700 000 E. « Nous avons dû affréter des avions pour rapatrier des clients », rappelle Lionel Habasque. Malgré l’érosion de la marge, 3,5 ME ont été versés aux salariés en intéressement, participation et primes.

Grâce à sa grande diversité de destinations – les 15 premières représentent la moitié des ventes -, le bien nommé Voyageurs du Monde se montre relativement confiant pour l’exercice en cours. Au 16 avril, les inscriptions pour des départs dans l’année, en progression de 5,1 %, représentent 62 % du chiffre d’affaires de 2010. Et ce, malgré la baisse de plusieurs destinations comme le Maroc (-30 %) et l’Asie (-30 %). « Nous finirons l’année avec une hausse de 4 % à 8 % », estime Jean-François Rial, président. Des prévisions annoncées alors même que se produisait l’attentat de Marrakech.