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Hôtels/JO 2024 : Olivia Grégoire met en garde contre des prix « déraisonnables »

A quelques mois des Jeux olympiques, les hausses tarifaires pratiquées par certains hôteliers hérissent le ministère du Tourisme.

Les hôteliers ont-ils trop yieldé pendant la Coupe du monde de rugby ? En tout cas, si leur taux d’occupation est resté stable au mois de septembre 2023, en glissement annuel, leur revenu par chambre a bel et bien progressé (+9,2%). Dans les villes où se déroulent les matchs, les tarifs ont pu doubler, voire davantage.

« J’appelle à la vigilance », a souligné mercredi lors d’un point presse Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Tourisme, dénonçant des prix parfois « excessifs ». « Des prix trop élevés peuvent entraîner une baisse de fréquentation. »

Des propos qui rappellent aussi ceux de Christian Mantei, le président d’Atout France, au micro de L’Echo touristique. « Il faut stabiliser les prix » des hôtels en Corse, a-t-il récemment déclaré.

Un RevPar qui s’enflamme

Au cours de l’été 2023, déjà, le revenu par chambre, le RevPAR, ressortait bien meilleur qu’en 2019 (+21,9%) selon MKG. Et ce, grâce à des prix moyens supérieurs de 4,8% à 2022, et qui ont explosé depuis 2019 (+28,2%).

A Paris, la situation est encore plus critique : les prix moyens ont bondi de +40,7% vs 2019… Et pourtant, le taux d’occupation a, lui, à peine reculé dans le même temps.

« Qu’il y ait un rééquilibrage par rapport à la période pré pandémique, pour compenser l’augmentation de la facture énergétique et des aliments, cela peut se comprendre. » Mais pour Olivia Grégoire, l’inflation doit se calmer. « Il ne faudrait pas que les prix atteignent des sommets et deviennent ainsi déraisonnables à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques. »

L’observatoire des prix concernera, aussi, les hôtels

Dans les hébergements touristiques français, les locations saisonnières ont également bien profité du ballon ovale. Dans chacune des villes hôtes de la Coupe du monde de rugby, les prix des logements type Airbnb ont parfois doublé, voire triplé les soirs de matchs.

D’ici la fin de l’année, le gouvernement va d’ailleurs lancer un « observatoire des prix sur les meublés touristiques ». Cet outil permettra de « surveiller les prix et d’informer au mieux les touristes », avec des comparaisons versus les 3 à 5 dernières années. Surtout, cet observatoire devrait s’élargir aux hôtels, afin là aussi de mesurer l’évolution des prix. Le gouvernement espère même le pérenniser après les JO, avec l’appui des fédérations sectorielles.

Reste qu’au-delà de la photographie des prix, le ministère aura peu de moyens d’actions pour endiguer la poursuite de l’inflation dans les hébergements touristiques…

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1 commentaire
  1. LIZ dit

    Si il n’y avait que l’hôtellerie. Les avions aussi et particulièrement Air France. Une réservation groupe pour fin Septembre 2023, le prix net était à 131 €, pour la même période fin septembre 2024, le prix net est de 642 € le billet d’avion. Et pourtant fin Septembre les JO sont terminés !!

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