France : un printemps ensoleillé pour les pros du tourisme
Météo clémente et calendrier favorable : les vacances de printemps et les week-ends de mai sont réussis, selon le ministère du tourisme.
L’inflation galopante n’enraye pas le redressement du tourisme français. C’est en tout cas l’analyse du ministère du tourisme, qui dresse un bilan touristique des dernières semaines. « Les vacances de printemps et les week-ends prolongés du mois de mai ont été une réussite », selon un communiqué. Les destinations françaises enregistrent donc des hausses de fréquentation par rapport à 2022, et notamment pendant les vacances de Pâques (+15%).
La possibilité de réaliser quatre « ponts » ou week-ends prolongés, contre deux l’an passé, « a eu un effet bénéfique sur les départs des Français ». Il a également eu comme « conséquence un étalement des départs et des réservations de nuitées ». Par exemple, pour le week-end de l’Ascension, il est constaté une baisse du nombre de nuitées de 9% par rapport à 2022. « Elle est à mettre en perspective avec l’excellent résultat de l’année précédente, qui s’explique par la présence de deux week-ends prolongés en 2022, contre quatre cette année », analyse le ministère.
Certaines clientèles encore discrètes
En 2023, les Français n’ont donc pas concentré leurs départs sur les seuls week-ends de l’Ascension et de Pentecôte comme l’an passé.
Pour le week-end de Pentecôte, la fréquentation française est en progression de +1% au regard des résultats de 2022 et atteint 14,3 millions de nuitées touristiques. La fréquentation étrangère est très légèrement moindre (-2%).
Entre le 8 avril et le 8 mai, soit la période des vacances de Pâques, 103,6 millions de nuitées sont à mettre au compte des touristes français (+15%). « Sur la même période, la fréquentation étrangère est également en progression moyenne de 15% », précise le ministère. Toutefois, certaines clientèles emblématiques comme la clientèle britannique ou chinoise, ne semblent pas avoir opérer un retour si structurel.
Carton pour l’hôtellerie de plein air
Sur cette même période, les destinations rurales et littorales ont été les plus plébiscitées. La fréquentation française des espaces littoraux a augmenté, de 6% à 14% selon la destination. Pour la clientèle étrangère, les destinations privilégiées ont été les littoraux et les espaces urbains, « enregistrant des taux de progression satisfaisants ».
Les grands gagnants de la saison sont les acteurs de l’hôtellerie de plein air. En effet, du 1er au 28 mai, le volume de nuitées vendus est en nette progression (+20%). La fréquentation domestique est en forte hausse (+15%), et la clientèle internationale (notamment Belges et Allemands) est considérée comme « très belle ». Dans l’ensemble du secteur de l’hôtellerie, les taux d’occupation reviennent à leurs niveaux de 2019 avec notamment des performances notables dans l’hôtellerie urbaine.
Cette croissance de fréquentation s’accompagne également de marges bonifiées. Le revenu par chambre augmente de 5,4% par rapport à 2022, et même de 21,6% par rapport à 2019, dernière année de référence avant la crise sanitaire, selon le ministère.
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