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Fermeture des remontées mécaniques : l’aide de l’Etat désormais accessible

L’aide financière destinée à compenser l’arrêt de l’activité pour les exploitants de remontées mécaniques est désormais accessible, après obtention de l’accord nécessaire de la Commission européenne.

Cette subvention permettra « de préserver nos adhérents de la banqueroute », se félicite Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France (DSF), qui représentent les sociétés de remontées mécaniques. Entre 500 et 700 millions d’euros au total pourraient revenir aux exploitants, soit environ 200 structures publiques et privées, estime DSF.

Elles seront indemnisées à une hauteur maximum de 70% des charges fixes constatées sur la moyenne des années pré-Covid, soit un plafond d’aide de 49% du chiffre d’affaires « en incluant les missions de sécurisation des domaines skiables », précise le gouvernement dans un communiqué. La publication du décret, ce jeudi, était « très attendue » depuis des mois, explique Alexandre Maulin, car « tout le monde arrivait à bout » financièrement : sans ski alpin, pas de forfaits vendus, et des recettes tombées à presque zéro.

Les collectivités territoriales éligibles

Cette aide, détaillée dans un décret du 24 mars publié jeudi au Journal officiel, doit « compenser partiellement les pertes de chiffre d’affaires ou de recettes » subies par ces exploitants à l’activité « particulièrement affectée par les mesures administratives interdisant l’accès au public » de leurs installations, prises pour lutter contre la pandémie. Attribuée par le préfet, cette subvention à laquelle les collectivités territoriales exploitant des remontées mécaniques en régie sont éligibles, compensera au maximum l’équivalent de « 49% du chiffre d’affaires annuel de référence » – celui-ci est la moyenne des chiffres d’affaires des exercices 2017, 2018 et 2019.

Mais le montant de l’aide tient aussi compte du « poids de la période d’interdiction d’accueil dans l’activité annuelle », précise le décret. Pour toucher cette aide, les exploitants de remontées mécaniques doivent faire une demande en ligne, au plus tard le 30 juin 2021, et avoir vu leur activité interdite partiellement ou en totalité, en vertu du décret du 29 octobre 2020.

D’autres pros de la montagne attendent de l’aide

« Nous avons la chance d’être indemnisés », poursuit Alexandre Maulin, « mais nous continuerons à défendre les hébergeurs, les commerçants, les fournisseurs, les communes supports de stations, qui sont encore dans l’attente » d’aides, assure-t-il. « On ne va pas se réjouir, mais on est soulagés », conclut le président de DSF.

La pandémie de Covid-19 et l’arrêt des remontées mécaniques ont provoqué l’effondrement du tourisme de montagne cet hiver en France, avec, selon le cabinet Protourisme, huit des onze milliards d’euros de retombées économiques annuelles pré-crise perdus.

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