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En montagne, « le pire est à venir » pour les fournisseurs du ski

L’arrêt des remontées mécaniques en montagne a provoqué une perte d’environ un milliard d’euros de chiffre d’affaires pour l’ensemble des commerces de ski et des fabricants, et « le pire est à venir », selon le syndicat du secteur.

« La situation est critique » pour l’ensemble de la filière, a estimé lors d’une conférence de presse Virgile Caillet, le délégué général de l’Union sport et cycle (USC), qui représente un secteur frappé de plein fouet par les conséquences en cascade de l’épidémie de Covid-19 sur l’économie de montagne, ultra-dépendante du ski alpin.

Pour les commerces de sport de montagne, la saison d’hiver qui s’achève affiche un recul du chiffre d’affaires de 73% par rapport à la saison 2018-2019, la dernière qui n’a pas été amputée par la pandémie, selon l’estimation de l’USC (représentant 1 200 commerces de montagne et 90% du marché des équipements de ski). Et « ça vient se cumuler avec la perte d’activité de 17% de l’année dernière », quand le premier confinement a stoppé net la fin de saison, explique Julien Gauthier, vice-président de l’USC et directeur du développement des magasins Skiset.

« Urgence absolue » pour les trésoreries

« Sur ces deux exercices, c’est quasiment une année de chiffre d’affaires qui a disparu ». Et face à cela, il estime que les différentes aides de l’Etat perçues par les magasins représentent seulement 5% de l’activité. Selon le syndicat, un tiers de ces commerces spécialisés sont en « urgence absolue » pour leur trésorerie, dans un secteur où l’essentiel des recettes sont faites sur les quatre mois de l’hiver – mais les charges s’étendent sur toute l’année.

Avec une activité atone cet hiver, ces magasins de ski ont très peu vendu le neuf ou usé leur matériel de location : ils ne vont donc quasiment pas faire de commandes à leurs fournisseurs. Une situation « qui nous tue », a expliqué lors de cette conférence de presse Bruno Cercley, le PDG du groupe Rossignol, leader du marché en France, qui a présenté ses chiffres de vente du matériel de sport d’hiver en France : environ 60 millions d’euros en 2019, 26 en 2020 et 18 en 2021, selon ses prévisions.

Avec des charges fixes stables, « faire tourner des usines dans ces conditions-là, c’est complétement impossible », estime-t-il en disant avoir perçu peu d’aides, « le fond de solidarité, c’est juste une blague ». Face à ces difficultés, l’Union sport et cycle souhaite « hausser le ton » face au gouvernement – avec qui il échange régulièrement – et lui demande le prolongement du fonds de solidarité et de l’activité partielle jusqu’à décembre 2021 pour son secteur.

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