Ce que le Covid-19 a (déjà) changé… ou pas : 15 grandes tendances dans le voyage
C’était il y a un an. La mauvaise série « pandémie » commençait, pour une toute première saison. Après deux confinements, et le coup de bambou des restrictions de voyage annoncées en janvier 2021, nous sommes en pleine saison 3. Cette enquête donne un coup de rétroviseur sur les douze derniers mois d’une crise sans précédent, et s’ouvre sur l’avenir du tourisme. Le Covid-19 bouscule notre secteur, accélère sa transformation, et lui donne aussi des ailes sur certains sujets. Comme jamais auparavant.
1 – Solidarité renforcée entre les pros du voyage
L’union fait la force. Ce proverbe, les Entreprises du Voyage (EdV) et le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) l’ont appliqué avec brio. « La solidarité entre les deux syndicats est l’un des grands enseignements positifs de la crise », estime Helmut Stückelschweiger, PDG du voyagiste Top of Travel. « Il n’y a pas l’épaisseur d’un trait entre nous », confirme René-Marc Chikli, président du Seto, pour signifier sa belle entente avec Jean-Pierre Mas, président des EdV. Les deux syndicats, qui représentent les intérêts respectifs de la production et de la distribution, ont joint leurs efforts pour faire entendre leur voix auprès du gouvernement : Quai d’Orsay, Bercy, ministère du Travail… Notons au passage que la Confédération des acteurs du tourisme (CAT), créée en 2017, a en revanche montré son inefficacité (ou son inutilité ?) en cette période de crise aigüe.
Bien sûr, la solidarité a connu quelques loupés. En témoignent les attaques répétées à l’adresse de l’APST, laquelle a encaissé la faillite de Thomas Cook France (pour un sinistre de 42 M€) et la crise sanitaire. Une caisse de garantie, en grande difficulté, mais dont l’équipe, et notamment sa présidente bénévole Alix Philipon, se démène pour sortir de l’ornière…
Toujours sur le thème de l’union sacrée, nous avons également vu prospérer des groupes Facebook où les agents de voyages oublient qu’ils sont concurrents. Le Collectif de défense des métiers du voyage (CDMV) et le Helpdesk officiel des pros du tourisme sont devenus des carrefours d’échanges, où l’on se file des informations et l’on se remonte le moral. Indispensable pour garder le cap !
« La collaboration entre EDV, le Seto, Air France, Accor ou ADP a été exemplaire.
Transparence d’échanges d’informations, utilisation optimale des compétences et réseaux des uns et des autres, ego de côté, chapeau à René-Marc Chikli et Jean-Pierre Mas. »
2 – Un secteur (enfin) reconnu
Depuis Laurent Fabius, quand il était locataire du Quai d’Orsay, jamais un gouvernement n’avait autant reconnu le tourisme comme une industrie. Au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne a défendu le secteur avec pugnacité. Avec les comités interministériels du tourisme, le secrétaire d’Etat au Tourisme a su rassembler et écouter, puis toquer à la porte de Bercy pour demander les aides nécessaires.
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Enquête réalisée par Linda Lainé, Émilie Vignon, Florian De Paola, Clément Peltier