CWT France : les débrayages démarrent à 14h

L’appel à la grève lancé par le Snepat-FO chez Carlson Wagonlit Travel (CWT) France devrait entraîner des débrayages à partir de ce mardi 29 avril à 14h. Odile Penza, déléguée syndicale centrale du réseau, explique toutefois qu’il sera difficile de mobiliser les agents, notamment dans le réseau de proximité. "10 ou 20% de salariés mobilisés, ce serait un succès", explique-t-elle.

Bertrand Mabille, directeur général de CWT France, rappelle l'implication des salariés dans leur travail et leur respect des clients.

Selon le Snepat-FO, le mouvement fait suite à l’annonce du gel des augmentations générales pour 2014 et vise à pousser la direction à "retourner à la table des négociations".

Bertrand Mabille ne veut pas parler de "gel des salaires"

Bertrand Mabille s’est dit prêt à renouer le dialogue avec les organisations syndicales. Mais il réfute le terme de "gel des salaires".

Le Snepat-FO réclame pour sa part une hausse globale des salaires de 2%.

Si la direction ne souhaite pas accorder d’augmentation générale, elle précise que des augmentations individuelles seront accordées pour un volume de 1,5% de la masse salariale, dont 0,5% seront répartis automatiquement du fait de la progression des barèmes due à l’ancienneté. Par ailleurs "plus de 300 000 euros d'intéressement seront également versés cette année aux salariés, soit 0,5% de notre masse salariale"

Bertrand Mabille a précisé que ces chiffres étaient "tout à fait conformes" aux pratiques d'autres entreprises du secteur, notamment American Express. Il précise également qu’avec une inflation à 0,9%, ces "augmentations de salaires" vont permettre de "donner du pouvoir d’achat" aux salariés de CWT France.

700 salariés dans le réseau de distribution

Odile Penza dénonce, de son côté, la faiblesse des augmentations de salaires. Sans compter l’intéressement et la hausse mécanique liée à l’ancienneté, c'est une enveloppe d'environ 600 000 euros que devront se partager 2 300 personnes, soit en moyenne 260 euros par personne. Mais en réalité, seulement un salarié sur 10 devrait bénéficier de l'augmentation salariale 2014, d'après Odile Penza, qui s’oppose d'ailleurs au principe des augmentations individuelles : "Les parts variables ont déjà été distribuées aux cadres dirigeants. Je le comprends. Mais qu’est ce qui restera pour les 700 salariés du réseau de distribution, que la direction a félicité pour leurs performances ?".

L'an dernier, aucune augmentation générale n'avait été accordée. Mais une prime de 400 euros avait été négociée par les syndicats.