Chine : en 2018, 23 millions de Chinois ont été interdits de voyage
Le système chinois dit de « crédit social » s’institutionnalise dans le pays et les premières sanctions tombent, selon The Guardian.
Consommer de la drogue, déambuler ivre dans les rues, mal payer ses impôts : autant de comportements qui, depuis 2014, impactent le « crédit social » de chaque Chinois. Les sanctions commencent à pleuvoir et, en 2018, 23 millions de Chinois ont ainsi été interdits de voyage à cause de leur mauvaise note, selon The Guardian.
Selon le Centre national d’information sur le crédit public, 17,5 millions de citoyens chinois ont été interdits d’acheter un billet d’avion en 2018 et 5,5 millions n’ont pas eu le droit d’accéder aux trains à grande vitesse. A titre de comparaison, et preuve que la répression s’intensifie, 6,15 millions de personnes étaient interdites de vol en 2017.
Plus de 14 millions de données récoltées
Initialement, la Chine a mis en place ce principe pour récompenser les comportements positifs et punir les « mauvais citoyens ». Les sanctions peuvent porter sur l’autorisation de posséder un chien jusqu’à l’octroi de logements ou d’affectations scolaires.
Dirigé par les gouvernements et agences locales, le système devrait, à terme, prendre plus d’ampleur. Pékin ambitionne en effet de centraliser les processus et de créer une base de données globale qui permettra de calculer, dans tout le pays, le score personnalisé de chaque citoyen.
Au total, sur l’année 2018, les autorités auraient collecté plus de 14 millions de données liées à des comportements non autorisés, parmi lesquels des arnaques, de la publicité mensongère ou encore l’occupation indue d’un siège de train. Par ailleurs, 3,5 millions de personnes ou entreprises auraient payé leurs dettes ou leurs impôts afin d’éviter une mauvaise note.
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