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Alitalia, Norwegian, Lufthansa, Delta : qui est à vendre, qui pourrait acheter ?

Alitalia, Norwegian mais aussi Lufthansa, Delta, ou encore Wizz Air : les mouvements capitalistiques se multiplient dans le monde de l’aérien ces derniers jours. Quelques heures avant l’annonce du nouveau repreneur d’Alitalia, l’Echo touristique revient sur les dernières informations économiques de l’industrie aérienne.

Selon Travelweekly, le fondateur et actionnaire majoritaire de Jet Airways (51 %), Naresh Goyal, pourrait quitter la deuxième plus grande compagnie aérienne indienne en échange du « juste prix ». En effet, Naresh Goyal est actuellement en  pourparlers avec l’actionnaire Etihad (24 %), un consortium de banques indiennes, pour un accord de sauvetage depuis que Jet n’a pas remboursé ses prêts en décembre.

Le journal indien Economic Times a annoncé que les discussions portent désormais sur le financement d’urgence requis par Jet Airways (estimé à 35 millions de dollars) pour survivre suffisamment longtemps et permettre une restructuration financière. Les banques indiennes auraient refusé d’accorder un crédit supplémentaire au transporteur sans nouvel investissement. Mais Etihad a déclaré aux banques qu’il n’était «pas disposé à investir un seul centime» avant le départ de Naresh Goyal.

Dans la perspective des élections générales d’avril à mai, le gouvernement indien semble vouloir éviter que Jet Airways ne coule. L’option envisagée est la vente du programme de fidélité de la compagnie aérienne Jet Privilege, détenu à 50,1% par Etihad et qui est, contrairement à Jet Airways, rentable et en croissance.

Lufthansa s’intéresse à Alitalia…

Il y a peu, Harry Hohmeister, un membre du conseil d’administration de Lufthansa, confirmait au Corriere della Sera que la compagnie allemande souhaitait bien le « contrôle de la société (Alitalia) d’abord, puis l’acquisition totale à terme ». La compagnie italienne conserverait sa marque et son hub (Rome Fiumicino) ainsi que l’indépendance des opérations. Mais tout cela après avoir réduit le nombre d’avions et le personnel. Sur un point, Lufthansa semble intransigeante : le prochain numéro 1 d’Alitalia doit être choisi par le conseil dirigé par Carsten Spohr, le PDG du groupe Lufthansa. La gestion de la nouvelle Alitalia doit donc être aux mains des Allemands.

Or, tout le monde au sein de Ferrovie dello Stato  (le propriétaire actuel) ne serait pas d’accord sur ce point. Ce qui pourrait conduire à l’ouverture de négociations avec Delta Air Lines. Si le passeport américain n’aide pas Delta (les entreprises extracommunautaires ne peuvent détenir plus de 49% des entreprises européennes), la proposition d’une réduction des licenciements par rapport à Lufthansa (environ 3 400) est bien vue par le gouvernement italien.

Selon Travelnostop, Delta serait prête à entrer dans la nouvelle compagnie avec Air France-KlM (dont la société américaine détient 8,80%) avec une part totale de 40% (chacune avec 20%). La décision de Ferrovie dello Stato, la compagnie de chemin de fer propriétaire d’Alitalia, devrait intervenir aujourd’hui mardi 29 janvier.

…et à Norwegian !

Une chose est sûre, Carsten Spohr, a expliqué que le moment était venu pour Lufthansa de penser à d’autres projets d’expansion par le biais d’acquisitions. Si cela devait mal tourner avec Alitalia, il y aurait au moins deux autres solutions à suivre de près. La première : Norwegian Air, la compagnie aérienne low cost long-courrier très active entre l’Europe et les Etats-Unis. Ce serait une excellente alternative à Alitalia entre les mains de Delta Air Lines car cela permettrait à Lufthansa de se positionner sur le marché transatlantique avec les Boeing 787 de Norwegian Air. Et maintenant qu’IAG ( la holding de British Airways, Iberia, Vueling et Aer Lingus) a annoncé qu’il renonçait à faire une offre pour la low cost Norwegian et qui allait revendre les presque 4% du capital qu’il détient encore dans la compagnie aérienne norvégienne, la voie est libre pour Lufthansa.

La deuxième solution serait Wizz Air : Spohr n’aurait pas caché son intérêt pour la low cost hongroisa, qui a aussi un pied à Londres. Une low cost qui présente des coûts d’exploitation particulièrement bas.

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