ADP veut racheter un aéroport de Jordanie
Le groupe Aéroports de Paris est entré en négociation pour acquérir un aéroport jordanien, alors qu’une privatisation semble s'ébaucher.
Aéroports de Paris (ADP), en consortium avec Meridiam et ASMA Capital Partners B.S.C., annonce entamer des négociations exclusives afin d’acquérir Airport International Group ("AIG"), le concessionnaire de l'aéroport international Queen Alia à Amman, en Jordanie. Et ce, sous réserve des autorisations du gouvernement de Jordanie et des banques prêteuses.
Déjà actionnaire d’AIG depuis 2007, à hauteur de 9,5%, le groupe aéroportuaire parisien "veut être l’actionnaire majoritaire et contrôlant d’AIG", explique-t-il dans un communiqué.
L'aéroport a accueilli 7,4 millions de passagers en 2016 et a été nommé meilleur aéroport de sa taille (5-15 millions de passagers) au Moyen-Orient par l'Airport Council International (ACI), sur la base des résultats de l'enquête Airport Service Quality (ASQ).
Privatisation, la fin du suspens ?
En parallèle, les spéculations vont bon train sur l'éventuel retrait de l’Etat au capital d’ADP, un sujet réccurent depuis plus de 10 ans. L'Agence des participations de l'Etat (APE) a démenti avoir pris une décision, concernant d'éventuelles évolutions du capital d'ADP dont elle détient 50,6%. Selon Les Echos, l'APE aurait mandaté Crédit suisse pour préparer la privatisation du groupe.
Depuis plusieurs mois, l'APE réfléchit à céder des participations dans diverses entreprises afin d'alimenter un fonds de 10 milliards d'euros, dont le produit doit financer à hauteur d'environ 200 millions par an des investissements dans des secteurs innovants.