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Les aéroports français remercient les compagnies low cost

Quatre ans après la crise sanitaire, le trafic n’est toujours pas encore revenu au niveau de 2019 pour les aéroports français en dépit de la reprise du trafic low cost.

Le trafic des aéroports français n’a toujours pas retrouvé ses niveaux d’avant-crise, selon le bilan annuel de la profession. Avec 198 680 952 passagers commerciaux en 2023, il reste légèrement en retrait par rapport à l’année 2019 ( -7,3%). En revanche, le trafic est en augmentation par rapport à 2022, de 14,2%, soit près de 25 millions de passagers commerciaux supplémentaires.

Trois tendances fortes ont été identifiées pour 2023. La plus importante est que le marché français continue d’être de plus en plus pénétré par les compagnies low-cost. Par ailleurs, le trafic domestique recule et les résultats s’avèrent très contrastés selon les plateformes.

« Si les aéroports régionaux en sont là aujourd’hui, avec cette connectivité aérienne, c’est en grande partie en raison du développement des compagnies low cost », une tendance qui a été accentuée depuis la crise, a confirmé le président de l’Union des Aéroports Français (UAF), Thomas Juin.

Les low-cost au secours des aéroports français

En France, 43,2% des passagers au départ ou à l’arrivée d’aéroports en métropole ont volé sur une compagnie à bas coûts l’année dernière, contre 35,1% en 2019, selon l’UAF. Les low-cost ont transporté en 2023 113,8% de leur volume de passagers de 2019, contre seulement 80,8% pour les compagnies traditionnelles.

Ces compagnies (Ryanair, easyJet, Wizz Air, Vueling, Volotea, Transavia, Eurowings…), qui exploitent principalement des court et moyen-courriers et visent une clientèle de loisirs ou les diasporas, ont vu leur modèle « s’imposer en France et en Europe » et les aéroports régionaux français leur doivent «de belles retombées économiques », selon Thomas Juin.

La fréquentation des aéroports spécialisés dans l’accueil des low-cost a bondi, avec par exemple 41,6% de croissance (vs 2019) pour Beauvais (Oise), base de Ryanair, et 26,5% à Tarbes-Lourdes Pyrénées. Pas moins de 61,4% des passagers des grands aéroports régionaux, accueillant plus d’un million de voyageurs annuels, ont utilisé ces transporteurs.

Beauvais se frotte les mains, Rennes pleure

Mais les grands aéroports régionaux, qui représentent plus du tiers du trafic métropolitain, affichent des résultats hétérogènes « en fonction de leur exposition au trafic domestique et low-cost ». L’aéroport de Paris-Beauvais a franchi cette année pour la première fois la barre symbolique des 5 millions de passagers. Parmi les perdants sur quatre ans figurent les aéroports bretons (Brest, -34,4%, Rennes, -30,2%), Strasbourg (-21,8%) et Toulouse-Blagnac (-18,9%) qui subissent la concurrence du rail et la désaffection envers les voyages d’affaires.

Si le trafic international a augmenté de 20,2% par rapport à 2022 et reste inférieur à son niveau de 2019 (-2,8%), en revanche, le trafic domestique a reculé par rapport à 2022 (-1,7%) et reste encore inférieur de 20,8% à son niveau de 2019. Les plateformes parisiennes représentent plus de la moitié du trafic des aéroports métropolitains (53,6% du trafic, comme en 2019). Pour cause de marchés long-courriers perturbés, notamment en Asie, l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle est toujours en retrait de 11,5% sur son trafic de 2019, tandis que celui de Paris-Orly, plus tourné vers le court et moyen-courrier, a dépassé de 1,4% son trafic de 2019.

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