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Aéroports de Paris : la normale est revenu en 2023

Effets du Covid estompés, mais liaisons vers l’Asie encore à la traîne : les aéroports desservant Paris ont retrouvé l’année dernière 92,3% de leurs voyageurs de 2019.

Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly ont accueilli 99,7 millions de passagers en 2023, une hausse de 15,1% sur un an, a souligné le groupe ADP dans un communiqué. Détenue à 50,6% par l’État français, l’entreprise visait pour 2023 un trafic passagers entre 87% et 93% des niveaux de 2019 à CDG et Orly.

Ce dernier, surtout voué aux court et moyen-courriers, a dépassé son activité d’avant-crise sanitaire, à 101,4% du trafic d’il y a quatre ans, tandis que CDG, spécialisé dans les long-courriers, est resté en retrait à 88,5%. Explication : les passagers en provenance ou à destination de l’Asie, même deux fois plus nombreux qu’en 2022, ne représentent encore que 68,8% des volumes de voyageurs quatre ans plus tôt.

L’Afrique fait le plein

Autre point faible, le trafic intérieur français a plafonné l’année dernière à 75,2% de la fréquentation d’avant-crise, un phénomène déjà identifié par les responsables du secteur et attribué au recours des entreprises aux visioconférences et aux voyages en train sur certaines liaisons.

En revanche, les lignes aériennes entre les aéroports parisiens et l’Afrique ont fait le plein, à 108,3% des niveaux de 2019, un ratio atteignant 100% pour l’Amérique du Nord, 99% pour l’Outremer et 95,5% pour l’Europe.

Le taux de reprise de 92,3% marque une nouvelle amélioration pour les aéroports franciliens, après la catastrophe de 2020 : la pandémie de Covid-19, les fermetures des frontières et autres restrictions de déplacement avaient torpillé leur fréquentation, à 30,6% de l’année précédente.

Après une année 2021 à peine meilleure (38,8%), Orly et CDG avaient retrouvé 80,2% de leurs voyageurs d’avant-crise en 2022, dont le début avait encore été marqué par une vague épidémique. Ces installations ne retrouveront pas leur fréquentation pré-Covid avant au moins cette année, selon ADP, qui table pour 2024 sur une fourchette de 90 à 100% de l’avant-crise, portée de 95% à 105% à l’horizon 2025.

Un Kazakhstan record

Avec ses installations franciliennes, l’entreprise gère en direct ou via des partenaires près de 30 plateformes aéroportuaires dans le monde, d’Antalya (Turquie) à Santiago du Chili en passant par Almaty (Kazakhstan) et New Delhi. Sur ce périmètre, le groupe a également tenu les objectifs annoncés au marché: 336,4 millions de passagers ont transité par ses aéroports, soit 98,7% des voyageurs de 2019. Il escomptait entre 95 et 105%.

Parmi les aéroports les plus dynamiques de son portefeuille figurent Almaty (148,6% de la fréquentation de 2019), Skopje et Ohrid en Macédoine du Nord (117,6%) et Hyderabad (Inde, 109,1%). ADP doit publier ses résultats financiers annuels 2023 le 15 février.

Sorti du rouge en 2022 après le plongeon dû à la crise sanitaire qui lui a fait perdre 1,4 milliard d’euros cumulés en 2020 et 2021, ADP a dégagé un bénéfice net (part du groupe) de 211 millions d’euros entre janvier et juin 2023, en hausse de 31,8% sur un an. Le groupe visait pour 2023 un excédent brut d’exploitation (Ebitda) au moins égal à celui de 2019, soit 1,772 milliard d’euros, et une marge d’Ebitda située entre 32% et 37%.

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