Weekendesk change de tête, et développe les coffrets cadeaux
Sébastien Venturini passe la main à Brigitte Hidalgo qui a détaillé à L’Echo touristique les nouvelles orientations prises par Weekendesk.
« Nouveau départ, nouveaux horizons », Sébastien Venturini, le CEO de Weekendesk, a annoncé qu’il quittait l’entreprise sur le réseau social LinkedIn, six ans après avoir rejoint l’agence de voyages en ligne détenue par Smartbox depuis 2022.
Auparavant Chief Operating Officer de Weekendesk, c’est Brigitte Hidalgo qui prend désormais le relais. Brigitte Hidalgo connaît bien la maison : elle y évolue depuis 13 ans, après avoir débuté son parcours professionnel dans l’hôtellerie, en Espagne. Franco-espagnole, elle pilotera donc désormais Weekendesk depuis Barcelone, où elle est basée.
Sur la table, un gros dossier en particulier : se renforcer dans l’univers des expériences à offrir. « Nous allons développer la possibilité d’offrir des coffrets cadeaux qui seront distribués dans le retail, ou de personnaliser des bons cadeaux sans date directement sur notre site », détaille la nouvelle directrice générale.
Objectif : 20% de CA sur le « gift »
Pour autant, pas question d’envahir les rayons des magasins. « Cela restera très petit, souligne Brigitte Hidalgo. L’idée est de donner de la visibilité à la marque. Nous restons avant tout une entreprise digitale et ça n’a pas vocation à changer. »
Se développer sur l’univers du « gift » n’en reste pas moins une évolution importante. Principale difficulté pour l’agence de voyages en ligne spécialisée dans le court séjour : vendre un séjour sans date. Ce qui suppose d’avoir les stocks. Y compris pour permettre aux clients de changer de dates, le cas échéant. « Nous travaillons avec des hôtels qui ont des stocks, des inventaires, c’est le gros avantage que nous avons », souligne Brigitte Hidalgo. Un virage stratégique amorcé il y a déjà quelques mois. L’objectif est désormais d’accélérer.
« Notre but, c’est que 20% du chiffre d’affaires provienne du gift », détaille Brigitte Hidalgo. Contre environ 5% à l’heure actuelle. « Nous misons beaucoup sur la prochaine saison de Noël, nous avons rajouté une rubrique « Offrir » sur notre site Internet, nous avons opéré de nombreux changements, à plusieurs niveaux, pour développer cette nouvelle offre. »
Inflation et prix des voyages : « un seuil psychologique a été atteint »
Autre enjeu important : consolider la relation avec les hôteliers. « Notre objectif est de continuer à leur apporter une valeur ajoutée et de bien travailler avec des hôtels qui cherchent de plus en plus à faire de la vente directe, indique Brigitte Hidalgo. Nous mettons pour cela en avant notre spécificité, qui consiste à vendre des séjours avec spa, dîner ou d’autres prestations de ce type. Ce qui reste un challenge en période d’inflation, je ne vous le cache pas. »
Une inflation qui pèse sur les arbitrages des consommateurs. « Nous devons continuer à bien négocier avec nos partenaires hôteliers pour être en mesure de proposer des tarifs qui n’impactent pas trop le pouvoir d’achat de nos clients. En France cette année, comme dans d’autres pays où le groupe est implanté, nous avons observé une hausse du panier moyen, qui a compensé une baisse du volume. Nous avions clairement plus de stocks que l’année dernière, ce qui nous a facilité les choses. Nous avons pu avoir les bonnes offres, faire du last minute, animer les ventes sur certains hôtels qui n’avaient pas le taux de remplissage escompté… Je pense qu’un seuil psychologique a été atteint par rapport au prix. Il faut que le coût reste cohérent pour un séjour de trois nuits. Nous voyons que les hôtels commencent à en prendre conscience et à s’adapter. »
De son côté, Sébastien Venturini n’a pas indiqué quels étaient ses nouveaux projets. « A très bientôt pour de nouvelles aventures. Stay tuned… », écrit-il.