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Un avion Alaska Airlines perd sa porte en plein vol, les trois-quarts des MAX 9 cloués au sol

Cet incident sur le vol d’Alaska Airlines a conduit à clouer au sol des Boeing 737 MAX 9 et a entraîné l’annulation de dizaines de vols.

« À la suite du détachement en vol d’une porte d’issue de secours sur un Boeing 737 MAX 9, de la compagnie aérienne américaine Alaska Airlines, l’autorité de l’aviation civile américaine, la FAA, a ordonné qu’une vérification soit faite sur les appareils du même type avant tout prochain vol. L’Agence de l’Union Européenne pour la Sécurité Aérienne (AESA) a repris la même consigne, applicable ainsi aux B737 MAX 9 immatriculés en Europe. Les autorités françaises restent en lien étroit avec l’AESA pour l’application de cette consigne même si aucun avion de ce type n’est actuellement exploité par des compagnies aériennes françaises ». Par ces quelques mots, la DGAC est revenue sur l’incident marquant qui a touché le vol d’Alaska Airlines vendredi dernier et qui replonge le constructeur Boeing dans le trouble alors qu’il pensait en être sorti.

Que s’est-il passé exactement sur ce vol ? Pour l’instant, les éléments connus sont peu nombreux. Vendredi, vers 18h30, peu après le décollage d’un vol Alaska Airlines depuis l’aéroport international de Portland, une porte s’est ouverte et détachée du fuselage en plein vol, selon l’agence américaine chargée de la sécurité des transports, le National Transportation Safety Board (NTSB). Il s’agit d’une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu’un hublot, a précisé le NTSB, une configuration proposée par Boeing aux clients qui le demandent. Ces modèles ont « la porte du milieu bouchée », selon la directive de la Federal Aviation Administration (FAA) publiée sur son site.

Pas de blessés graves sur le vol d’Alaska Airlines

L’appareil, qui transportait 171 passagers et 6 membres d’équipage, était alors à près de 5 000 m d’altitude. L’avion est rapidement retourné à Portland et l’incident n’a fait que quelques blessés légers. « C’était vraiment brutal. A peine en altitude, la façade du hublot s’est détachée », a témoigné un passager du vol, Kyle Rinker, sur la chaîne américaine CNN. Selon la NTSB, personne n’était assis aux deux places à côté de la cloison qui s’est envolée. Mais selon des passagers cités par le quotidien de Portland, The Oregonian, un adolescent assis dans la rangée a eu sa chemise arrachée par la décompression, lui occasionnant des blessures légères.

Après ce dysfonctionnement très rare, la FAA a « exigé des inspections immédiates de certains Boeing 737 MAX 9 avant qu’ils ne puissent reprendre le vol », ce qui concerne 171 avions dans le monde, a-t-elle précisé sur X (ex Twitter). En conséquence, les compagnies aériennes et les organismes de sécurité du monde entier ont immobilisé certains Boeing 737 MAX 9 dans l’attente d’inspections, et des dizaines de vols ont été annulés.

Ainsi, United Airlines, qui possède la flotte de 737-9 la plus importante au monde, a annoncé à l’AFP laisser au sol 46 appareils, 33 ayant déjà été examinés. Alaska Airlines a précisé samedi sur X (ex-Twitter), qu’après avoir inspecté « plus du quart » de sa flotte de 65 appareils 737 MAX-9, elle n’avait encore trouvé aucun « élément préoccupant ». Les compagnies Aeromexico, Copa Airlines – qui exploite 21 de ces appareils – et Turkish Airlines – qui en détient 5 – ont elles aussi annoncé avoir cloué leurs avions au sol pour vérifications.

Le cauchemar continue pour Boeing

La porte d’un avion d’Alaska Airlines qui s’est détachée du fuselage peu après le décollage vendredi a été retrouvée. Un enseignant a récupéré le panneau, tombé dans son jardin de la ville de Portland, dans l’État de l’Oregon. Le National Transportation Safety Board (NTSB) qui a dépêché une équipe pour enquêter sur les raisons de l’incident.

L’incident est un nouvel épisode d’une série noire pour le 737 MAX, avion-vedette de Boeing, qui a connu ces dernières années une série de problèmes techniques et deux catastrophes aériennes : ces dernières ont fait 346 morts en octobre 2018 et mars 2019, entraînant l’immobilisation au sol du 737 MAX durant 20 mois et l’imposition de changements dans le système de contrôle en vol. Plus récemment, Boeing a dû ralentir ses livraisons à cause de problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l’appareil. A fin décembre, le constructeur avait livré plus de 1 370 exemplaires du 737 MAX et son carnet de commandes dépassait les 4 000 unités.

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