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Transavia : des appels à la grève malgré l’approbation du SNPL

Transavia France, qui a l’approbation du SNPL d’Air France pour accroître son activité au sein du groupe, est touchée par des préavis de grève.

Les pilotes SNPL d’Air France, premier syndicat de pilotes au sein d’Air France-KLM, se sont « largement » exprimés à l’occasion d’un référendum en faveur du développement de Transavia, la filiale à bas coûts du groupe aérien, a annoncé mercredi la direction.

« Transavia va pouvoir poursuivre son développement sans limitation du nombre d’avions et dans des conditions économiquement équilibrées pour le groupe Air France », écrit-elle dans un communiqué, ajoutant que « la compagnie pourra accélérer son offensive sur le marché très concurrentiel du low-cost, au départ d’Orly et de la province ». Jusqu’à présent, Transavia France était limitée dans ses statuts à 40 appareils. Or elle venait d’atteindre la barre des 38 avions. Elle devrait donc pouvoir sereinement attaquer le marché du low-cost.

Les pilotes du SNPL ont approuvé les projets d’accords Transavia et moyen-courrier par 78,08% de votes positifs, avec un taux de participation de 82,67%, a précisé le syndicat. « Ce taux de participation illustre, sans ambiguïté, la volonté des pilotes d’Air France de s’impliquer dans l’avenir de Transavia », estime-t-il dans un communiqué. Le SNPL Air France avait lancé le 13 juillet ce référendum destiné principalement à revenir sur le quota d’appareils de la filiale « low-cost ».

« En approuvant cet accord majeur, les pilotes d’Air France manifestent leur intérêt et leur confiance dans la compagnie Transavia France, principal vecteur de croissance du moyen courrier dans le groupe », a déclaré le président du SNPL Air France Guillaume Gestas cité dans le communiqué.

Des grèves en approche

En revanche, le second syndicat de pilotes d’Air France, le Spaf, s’y est opposé, craignant en particulier les conséquences pour la carrière des jeunes pilotes. « Ce n’est pas que nous sommes contre le développement de Transavia », a dit à l’AFP son président Grégoire Aplincourt. « C’est que nous ne le voulons pas à n’importe quel prix et nous aurions voulu poursuivre les négociations ».

De même, en début de semaine, ce sont les pilotes du SPL Transavia, affiliés à la CFDT, qui ont décidé de leur emboîter le pas. Ces pilotes historiques de Transavia ont déposé un préavis de grève pour la période du 1er septembre au 15 octobre. Eux réclament un renforcement de leurs effectifs et un développement de la compagnie «sans aucune restriction». Ils dénoncent les accords passés entre Transavia et sa maison mère Air France, qui donnent aux pilotes Air France un droit de regard sur les destinations desservies par Transavia. Une façon pour eux de garder un œil sur la croissance de la filiale low cost et obtiennent des vols de plus de 5 000 km, chasse gardée d’Air France.

De plus, à l’appel de la CGT de Transavia France, les hôtesses et les stewards ont débrayé ce week-end pour dénoncer leurs conditions de travail. Le syndicat critique « un climat social interne déplorable en raison d’un management désastreux, accompagné de manquements graves répétés » de la direction. En outre, l' »avenir (des salariés) se décide en interne chez Air France entre des pilotes extérieurs à l’entreprise et l’équipe de M. Benjamin Smith, PDG d’Air France/KLM qui n’a pas jugé opportun de nous inviter à la table des négociations pour discuter de notre avenir », dénonce le syndicat.

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