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Thomas Cook France dans le couloir de la vente

Déclarations, spéculations, rumeurs vont bon train à propos de l’avenir de Thomas Cook France dont les résultats semestriels confirment « la sous-performance ».

Douze mois pour s’en sortir… peut-être. L’avenir de Thomas Cook France semble bien devoir passer par la case vente. Dans plusieurs interviews accordées à la presse britannique, Franck Meysman qui a pris la présidence du groupe en 2011, est direct : « Il est clair que nous devrons cesser nos activités s’il n’y a pas de changement dans les prochains 12 mois ». Le PDG, qui devrait cependant quitter le conseil d’administration dans les prochaines semaines, a confirmé les intentions de cession en précisant : « le message est clair : vendez ou redressez; et il ne s’agit pas de redresser ou vendre, mais bien de vendre ou redresser ». L’ordre des priorités étant fixé, il n’est pas question cependant « de brader ». Au vu des résultats publiés le 30 mai, la situation semble mal engagée. Avec une perte opérationnelle de 21 MEEpour le premier semestre de l’exercice, Thomas Cook France n’est manifestement pas sur la voie du redressement. Sa maison mère, déficitaire au total de 327 ME soit 121 ME de plus que l’an dernier à la même période, note que les performances restent « solides » en Europe du Nord et en Allemagne mais souligne le poids dans ses comptes des « marchés sous-performants », au premier rang desquels le Canada, la Russie et la France donc. L’impact toujours très fort sur le marché hexagonal des troubles dans les pays arabes est une nouvelle fois évoqué. Mais il commence à avoir bon dos alors que la reprise des ventes vers la Tunisie se confirme chez l’ensemble des opérateurs (voir notre événement p8).

INQUIÉTUDE CHEZ LES FRANCHISÉS

Alors qu’il a reçu le soutien quasi-unanime de ses actionnaires pour la cession de 11 de ses avions et la vente de 5 hôtels en Espagne, présentées comme essentielles à sa survie à court terme, le groupe Thomas Cook dit « travailler sur des plans pour améliorer la performance et continuer à évaluer les options ». La vente de la filiale française ne pourra cependant se concrétiser sans acheteurs… lesquels ne se bousculent pas au portillon. « On commence tout de même à se poser des questions sur l’avenir de notre contrat de franchise » remarque le patron d’une agence affiliée.

Dans le réseau intégré, l’inquiétude est tout aussi palpable. Les 300 agences maison sont les bijoux de famille, estimées à 150 000 euros par point de vente. « Dans le tourisme, il n’y a pas forcément de repreneur potentiel, mais on pourrait intéresser de grandes marques d’optique ou de prêt-à-porter », note une agence découragée par un mois de mai particulièrement mauvais. « L’activité est au ralenti total. Il n’y a que les ventes Asie d’Au coeur du monde de Jet tours qui marchent bien ».

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