Agences de voyages : quels sont les enjeux et les priorités en 2024 ?
C’est une première, Manor a fait appel au cabinet Impact Consultants afin d’identifier les enjeux, problématiques et vision dans un futur proche. Alexandre Veau, un des partners de ce cabinet expert dans le domaine du voyage d’affaires et du tourisme, a rendu ses conclusions durant le récent congrès.
Fragmentation du contenu, diminution des commissions fournisseurs, augmentation salariale pour plus d’attractivité …. Autant de motifs qui incitent les agences à revoir leur copie pour 2024, selon une étude menée auprès des agences membres du réseau Manor, principalement des TMC, menée en septembre et en octobre.
Le GDS n’est plus au centre du jeu
Premier constat, les agences mixtes business et loisirs ont une propension plus importante (60%) à vendre des contenus NDC que les agences purement loisirs ou affaires. Pour autant, en 2024, quand la surcharge GDS s’appliquera à tous les distributeurs, la répartition devrait s’équilibrer. Si un tiers des répondants pense que ce format de ventes représentera encore moins de 10% de leurs ventes, 30% de leurs transactions seront concernées pour un autre tiers. Le dernier tiers se positionnent entre les deux.
Autre information à retenir : près de la moitié des agences réfléchissent à changer d’outil de réservation en ligne (SBT). 37,5 % envisagent une solution GDS, 25% se tourneraient vers de nouvelles solutions, et autant seraient prêtes à développer leur propre technologie. Une possibilité réservée aux grosses agences, en raison de son coût et des perspectives à des horizons plus lointains que 2024. Une certitude, une bascule est en train de s’effectuée : le GDS ‘est plus au centre mais devient une source parmi d’autres.
Ventes loisirs : plus de packages maison
Concernant l’offre loisirs, les agences tendraient vers plus de packaging maison, de packages dynamiques agence en raison des restrictions trop fortes par rapport aux modifications, aux annulations, le trop grand nombre d’intermédiaires, les délais d’attente … Toutefois, 25% des répondants pensent vendre plus de produits TO en 2024, séduits par les pricing fixes. Et Gregory Mavoian de noter : « Ce qui est important c’est que chacun puisse trouver son propre positionnement, la valeur apportée en termes de services : faire produire soi-même coûte plus cher, demande du temps, et des expertises ».
Si la fragmentation de l’offre crée clairement un besoin technologique – incluant plus de personnalisation et d’accès facilité à l’information – elle reste une contrainte qui augmente les coûts.
Une volonté de mieux piloter les ventes
Parmi les solutions évoquées pour améliorer la rentabilité, le pilotage de l’activité en fonction de la rémunération fournisseur est au centre des préoccupations pour près de 80% des agences, quand la nécessité de facturation des services historiquement gratuits (comme le devis) est voulue par 70 % des répondants. D’où l’importance du positionnement de l’agence de voyage sur l’apport de valeur.
Pour rappel le profil des agences Manor est à 21,7 % des agences Business, à 13 % loisirs et à 65,2% des agences mixtes. On pointe une forte concentration – 56,5% – sur des effectifs inférieurs à 10 collaborateurs, 17,4% entre 20 et 49 personnes et 13 % à plus de 100 collaborateurs. Une diversité qui influe naturellement sur les réponses selon les perspectives et les points de vue par typologie d’agences.
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