Naples doit redorer son blason

Le golfe de Naples, qui rime avec Capri et Pompéi, capitalise de merveilleux atours. Pourtant, 2008 l’a placé sous les mauvais feux des projecteurs médiatiques. La faute aux tonnes d’ordures entassées à Naples et dans sa région. Antithèse de la ville verte, la destination a payé un lourd tribut à sa mauvaise gestion des déchets. Chez Go Voyages, elle a reculé de 14 % en 2008 (à 2 849 clients, en commandes) quand l’Italie progressait de 18 %. « Il y a eu des clients perdus, qui n’ont pas forcément choisi une autre destination italienne », constate son PDG, Carlos Da Silva. Visit Italie a vu ses ventes estivales de week-ends être divisées par quatre sur Naples, quand la Botte restait stable. Donatello, leader sur l’Italie, a lui aussi constaté une baisse de la demande. Même son de cloche pour Autrement l’Italie, qui a noté des reports sur la Sicile. « C’est dommage que les autorités ne soient pas intervenues pour défendre la destination en France, regrette Fabio Casilli, responsable production. Une opération publicitaire aurait permis de contrecarrer, à bon escient, la campagne de dénigrement médiatique du printemps 2008. » D’autant que le centre historique de Naples n’était pas touché, rappelle Donatello.

LES TO VEULENT TOURNER LA PAGE

Aucun client n’est revenu déçu, assurent à l’unanimité les TO, qui veulent tourner la page. « Le problème des déchets à Naples a été résolu depuis fin juillet, souligne Franca Massei, directrice de l’agence réceptive Anxur Tours. Il l’est aussi en banlieue. » Seuls subsistent quelques soucis dans les villages alentour, là où les mairies refusent d’aménager une décharge sur leur territoire, précise-t-elle. Le golfe de Naples doit maintenant se refaire une beauté médiatique. « 2009 sera une année d’observation de la part des clients », estime Fabio Casilli, qui table sur un retour à la normale l’an prochain. Espérons que la région de la Campanie saura accompagner ce retour en grâce, par des efforts de promotion.