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Les plages victimes de leurs succès

Les bords de mer, de la Méditerranée à la Thaïlande, sont menacés par la pollution.

Du sable blanc, quelques cocotiers, une eau turquoise remplie de poisson… Les côtes de la Thaïlande, et ses îles, font le bonheur des touristes à la recherche de paradis perdus. Mais ce succès à son revers. Comme ailleurs, aux Caraïbes ou en Inde, les plages sont victimes de la surfréquentation et de la multiplication des pollutions.

Tout commence par la découverte d’un spot . Les premiers bungalows s’installent, suivis de constructions en béton, d’hôtels et de routes. 20 ans plus tard, les bords de plage sont jonchés de sacs plastiques et les coraux dégradés. Même des lieux intégrés à des parcs nationaux ou encore peu fréquentés sont menacés. À Koh Tao en Thaïlande, les eaux usées sont ainsi directement rejetés à la mer. À Koh Lipe aucun système de traitement des déchets n’est opérationnel. Près de Koh Samet, le faune et la flore sous-marine souffrent du passage de dizaines de plongeurs par jour, sans qu’aucune consigne ne soit donnée.

À une autre échelle, les plages de Goa, en Inde, ont été classées parmi les pires de la planète par le magazine National Géographic. Dans un article du Monde, un moniteur de plongée se désole : « on y voit plus le bout de son nez ». Pire, l’absence de traitement des eaux a entraîné la multiplication de bactéries dans la mer, dont la Salmonella. Les îles et les rivages tropicaux sont particulièrement vulnérables : 90 % des eaux usées issues des petits états insulaires en développement ne sont pas traitées. Mais l’Europe et les États-Unis ne sont pas épargnés. Le Natural Resources Defense Council a constaté que 8 % de plages testées en 2010 ne respectaient pas les normes américaines en matière de qualité de l’eau. Quant à la France, elle pourrait voir près de 10% de ses plages fermées si elle appliquait aujourd’hui la norme européenne de 2015, selon un rapport de la fondation Surfrider.

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