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Le syndicat du Ceto crée-t-il la cacophonie ?

Yariv Abehsera déplore le manque d’unité dans la profession. Au point de parler d’une "cacophonie", dommageable pour la défense des intérêts communs des professionnels.

Le président de Travelfactory, qui coiffe les marques Snotour et Locatour, n’a pas mâché ses mots lors de son événement BtoB Alpy Days à La Plagne, du 14 au 16 décembre. "L’atout du tourisme par rapport au poids du PIB est méconnu, mal adressé, mal défendu. On en veut pour preuve cette histoire du Ceto, qui sort du chapeau à Bordeaux, un syndicat des TO (…). La création d’un deuxième syndicat participe à la cacophonie actuelle d’une industrie en pleine mutation. On nage dans le plus grand délire de l’industrie du tourisme. La représentativité de notre profession est faible ou anarchique". Pour lui, une voix unique serait plus audible auprès des pouvoirs publics.

Yariv Abehsera est donc favorable au maintien du Snav, plutôt qu’à la constitution d’une fédération. "Il y a une instance qui existe. A charge pour nous de la faire évoluer. Si on n’est pas content, on se fait élire, et on bouge". Olivier Abergel, directeur de Travefactory, vient pour sa part de rejoindre le conseil d’administration du Snav.

Changer les règles fiscales

Grand spécialiste de la France sur le web, Travelfactory estime que le secteur doit privilégier l’unité pour défendre ses intérêts face aux pouvoirs publics. Parmi les sujets qu’il considère prioritaires figurent les disparités fiscales entre acteurs concurrents, découlant sur une distorsion de concurrence.

"Quand on fait du tourisme en France, on a un boulet aux deux chevilles. Pour nos clients qui séjournent en France, nous sommes redevables d’une TVA de 19,6%. Les TO qui envoient des clients en Tunisie, eux, ne payent pas de TVA, c’est de l’export. Lorsque Airbnb.com fait un dossier en France, il n’en a pas non plus. Faisons en sorte que les mêmes règles s’appliquent à tous". Le patron de Travelfactory aimerait notamment qu’on lui accorde un taux réduit de TVA de 7% sur le locatif seul, comme les agences immobilières ou Pierre&Vacances.

Le pure player, qui affiche un résultat net annuel de 2%, refuse de délocaliser son siège pour optimiser sa fiscalité. Son concurrent principal TravelHorizon a été repris par un groupe Sundio dont le siège est aux Pays-Bas, un pays où l’environnement fiscal est avantageux.

 

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