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La SNCF bascule vers le low cost

La nouvelle offre de TGV Ouigo utilise toutes les recettes du low cost pour un coût de production et un prix en baisse de 30 %.

Le lancement le 19 février du TGV low cost baptisé « Ouigo » est une révolution dans le transport ferroviaire. 4 millions de billets à moins de 85 euros seront proposés cette année sur ces nouvelles rames sur les axes Paris-Marseille et Paris-Montpellier, dont 10 % à 10 euros et 25 % à moins de 25 euros. La SNCF, à l'instar des compagnies aériennes comme EasyJet, a revu son modèle industriel afin de réduire ses coûts, et le prix de ses billets, d'environ 30 %. L'essentiel des économies est réalisé en faisant rouler les trains deux fois plus longtemps. Mais la compagnie utilise également des rames sans wagon-restaurant ni première classe pour accueillir 20 % de passagers en plus ; part des gares périphériques (30 % d'économie sur l'utilisation de la voie) ; et distribue uniquement ses billets sur Internet… Un changement stratégique, mais dont l'impact sur le secteur des transports devrait être minime, au moins pour l'instant.

En premier lieu parce que cette offre low cost reste marginale. Les 4 millions de passagers attendus, sur environ 100 millions pour le trafic TGV classique, représentent une capacité supplémentaire de 4 %. Ensuite, car elle ne s'adresse pas à la même clientèle. « L'objectif est d'attirer des clients qui ne prenaient pas le TGV. Aujourd'hui, 25 % des Français prennent le TGV une fois par an (…). La priorité, ce n'est pas les Parisiens » mais les habitants des bassins de population autour des gares excentrées, a expliqué Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF. Pour Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyages, il s'agit notamment d'attirer une partie des 80 % de Franciliens qui utilisent leur voiture pour des courts séjours.

 

UNE CLIENTÈLE PLUS JEUNE ET PLUS RÉACTIVE SUR INTERNET

 

Il est pour l'instant « impossible », selon elle, de savoir dans quelle mesure cette offre permettra de gagner des parts de marché face aux compagnies aériennes. Mais une partie des liaisons desservies depuis Paris vers le sud, notamment Marseille, Montpellier ou Aix-en-Provence, sont opérées par des low cost. Elles pourraient bien perdre une partie de leur clientèle, celle plus jeune, plus réactive sur Internet, et qui reste très sensible au prix.

Reste enfin la SNCF. Barbara Dalibard assure que plusieurs hypothèses, « plutôt conservatrices » ont été prises en compte, et que cette offre ne change pas le modèle TGV. Du moins pour l'instant. Certains process et techniques mis au point pour Ouigo, par exemple dans la maintenance, pourraient également être intégrés à terme à l'offre classique SNCF. Surtout, cette offre low cost, ajoutée au développement d'iDTGV et d'iDBUS, serait en première ligne face à des concurrents qui souhaitent s'implanter en France lors de l'ouverture du marché à la concurrence, prévue en 2019.

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