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La Guadeloupe sous la menace d’une épidémie de dengue

Face à la hausse des infections, l’ARS de Guadeloupe appelle à la vigilance pour contenir une possible épidémie de dengue.

L’été guadeloupéen sera-t-il marqué par une épidémie de dengue ? C’est ce que redoute l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe, qui sensibilise, depuis plusieurs semaines, aux bons gestes à adopter pour limiter l’expansion de la maladie. Environ 425 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été enregistrés depuis janvier 2023, selon l’agence.

L’augmentation des cas semble s’accélérer ces derniers mois. « L’augmentation régulière du nombre de cas signalés est ainsi constatée chaque semaine depuis avril », selon l’agence. L’ARS note une « accélération du phénomène ces dernières semaines  » et redoute des « foyers de dengue à caractère expansif ». Une circulation de la dengue en hausse dans le bassin Caraïbe, « des flux de voyageurs autour d’événements importants (festivals divers) et la saison cyclonique sont autant de facteurs pouvant rapidement laisser craindre une propagation de la maladie sur l’ensemble du territoire ».

13 communes particulièrement touchées

Pour contenir cette épidémie annoncée, l’ARS recommande d’appliquer la formule « vider, renverser, jeter », « plus nécessaire que jamais ». Il s’agit tout simplement d’éliminer toute eau stagnante, dans un récipient, pour supprimer les gîtes de reproduction de moustiques, et empêcher la prolifération des larves. Les cas recensés concernent notamment treize communes de Guadeloupe : Les Abymes, Baie-Mahault, Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau, Deshaies, Le Gosier, Le Moule, Pointe-Noire, Saint-Claude, Saint-François, Sainte-Anne, Sainte-Rose, Trois-Rivières.

Pour se protéger des moustiques, l’ARS Guadeloupe rappelle les recommandations connues de tous. « Il est recommandé d’utiliser des produits corporels anti-moustiques, des vêtements longs, des moustiquaires pour limiter la transmission à son entourage ». En cas de symptômes évocateurs, il faut « éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoires » et consulter un médecin au plus vite.

La dengue touche entre 100 et 400 millions de personnes, chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autorités sanitaires guadeloupéennes veillent au grain pour contenir l’épidémie naissante, mais estiment que « l’efficacité des mesures sera toutefois limitée sans une ferme implication de tous les acteurs publics mais aussi de la population ».

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