L’alliance Alitalia-Air France dans le collimateur de Bruxelles
La position de monopole sur plusieurs liaisons pourraient forcer les deux compagnies à libérer un nombre suffisant de créneaux pour préserver la libre concurrence.
Conclue en juillet 2001, l’alliance stratégique unissant Air France et Alitalia sur l’ensemble de leurs liaisons France-Italie fait l’objet de critiques de plus en plus précises de la Commission Européenne, qui doit prochainement se prononcer sur la validité de cette alliance au regard du droit européen. Le commissaire européen à la Concurrence, Mario Monti a ainsi souligné le risque de création de monopole ou de quasi-monopole sur les liaisons Paris-Rome, Paris-Milan, Paris-Florence, Paris-Turin et Lyon-Milan. Pour parer à un éventuel refus de la Commission d’avaliser leur accord, les deux compagnies pourraient être amenées à libérer un nombre suffisant de créneaux de décollage pour préserver la libre concurrence.
Le 1er juillet dernier, la compagnie low cost Easyjet avait adressé un courrier à la Commission pour souligner que cette alliance impliquait un contrôle de 82% du trafic France-Italie et réclamer la libération de 35 000 créneaux de décollage et d’atterrissage.