J.-M. Siano (ex-Nouvelles Frontières) accusé d’escroquerie
L’ancien patron de NF et son directeur financier sont convoqués devant le tribunal correctionnel pour présentation de faux bilans et escroquerie, portant sur 800 000 euros de primes indues.
A la suite de plus de deux années d'enquêtes, Jean-Marc Siano et Patrick Lebufnoir, dirigeants sociaux de la SA Voyages Touraventure, société la plus importante du groupe Nouvelles Frontières (NF), sont convoqués à l'audience du tribunal correctionnel (15ème chambre) le 19 juin 2014.
Deux raisons justifient cette convocation de l'ancien patron et de l'ex-directeur financier du tour-opérateur, nous a précisé le Parquet de Bobigny (93) mercredi 12 mars : d'une part, les deux hommes seront jugés pour présentation de faux bilans de cette société Voyages Touraventure, produits en passant "de fausses écritures pour un montant de 36 millions d'euros". Ces faits concerneraient les exercices 2008 et 2009.
Des "manoeuvres" et des "comptes infidèles"
D'autre part, les deux ex-dirigeants du groupe Nouvelles Frontières font l'objet d'une citation par le parquet pour "escroquerie", ajoute le parquet de Bobigny. "Les manœuvres employées consistaient à présenter des comptes infidèles afin de justifier la remise de primes calculées sur les résultats", de 460 000 euros pour Jean-Marc Siano, et de 324 000 euros pour Patrick Lebufnoir.
La justice avait été alertée le 29 juillet 2011 par les commissaires aux comptes du cabinet Pricewater-houseCoopers (PwC), au motif présumé "de présentation de faux bilans", alors que Jean-Marc Siano était aux manettes. Cette déclaration avait été faite au titre de l'article 40 du Code pénal, qui les contraint à signaler tout soupçon de délit dans la présentation et l'élaboration des comptes d'une société. Le TO ayant son siège social à Montreuil (93), le parquet de Bobigny enquête depuis deux ans sur cette affaire, préalablement traitée par le parquet de Paris.
Jean-Marc Siano a dirigé Nouvelles Frontières de 2006 à fin mai 2011, avant d'être remplacé par Pascal de Izaguirre. Son avocat compte engager des poursuites contre la maison mère britannique de TUI France, propriétaire de Nouvelles Frontières, et contre les commissaires aux comptes du groupe qu'il estime responsables des irrégularités comptables.
