Incendies à Tenerife et en Grèce : quelles conséquences pour les voyagistes ?
De nombreux voyageurs s’inquiètent des incendies qui frappent le sud de l’Europe, en particulier dans les Canaries et aux portes d’Athènes.
Pour faire le point global sur la situation, nous avons interrogé Hervé Tilmont. S’agissant de Tenerife, où l’incendie semble stabilisé, le directeur général du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a récemment questionné les voyagistes susceptibles d’être impactés, les autorités et le Quai d’Orsay. « Les feux sont éloignés des zones touristiques », souligne-t-il. Ce que nous confirme TUI France ce midi.
Tenerife : pas de dispositions particulières
« Nous ne prenons donc pas de dispositions particulières », ajoute Hervé Tilmont au nom du Seto qui rassemble 70 TO. Les vols et les prestations ont d’ailleurs été maintenus. Voyagistes et agents de voyages peuvent simplement inciter leurs clients à bien respecter les consignes, sur place, des autorités locales.
« Dans les stations balnéaires et les principales villes situées près de la côte et loin de l’incendie, la situation est normale et toutes les infrastructures fonctionnent », confirmait le Quai d’Orsay le 18 août, dans une dernière minute. Aéroports et ports fonctionnaient normalement. En outre, à titre préventif, les accès au parc national du Teide demeurent inaccessibles depuis le 17 août.
Pour la population locale, en revanche, l’impact du feu de forêt de Tenerife s’avère important. S’il n’a pas fait de victimes, il a obligé des milliers de personnes à fuir. C’est le plus important incendie en Espagne depuis le début de l’année. Environ 7% de la superficie de l’île est parti en cendres.
Le feu aux portes d’Athènes
Comme dans la péninsule ibérique, la Grèce a fait face à de nombreux feux et canicules tout l’été, ce qui devrait impacter la destination l’an prochain.
Depuis plusieurs jours, le pays subit une nouvelle vague d’incendies après ceux de juillet. « La situation est sans précédent, les conditions météorologiques sont extrêmes », a récemment indiqué le porte-parole des pompiers Yiannis Artopios s’exprimant à la télévision publique. Les images des incendies, aux portes d’Athènes, ont fait le tour du monde. Certains voyageurs s’inquiètent, rapportent des professionnels du voyage.
Le pays des dieux, ses habitants et son patrimoine naturel paient un très lourd tribut. Mais « tous les ports et aéroports en Grèce fonctionnent normalement », nous indique Demy Voziki, directrice de l’Office national hellénique du tourisme à Paris. Et Christos Panaretou, directeur général du réceptif Yalos Tours, est formel : « Sur le plan touristique, nous confirmons que nos clients continuent leurs vacances, a-t-il écrit sur le Helpdesk officiel des pros du tourisme. Personne n’a appelé sur le numéro d’urgence ou écrit pour évoquer sa peur ou la volonté de stopper son séjour. »
En juillet, 20 000 personnes évacuées de Rhodes
Dans l’absolu, la peur ou l’appréhension des clients ne peuvent constituer un motif d’annulation sans frais. Il faut toutefois rester vigilant, et bien s’informer sur l’évolution de la situation sur place, avec les voyagistes, les réceptifs, les hébergeurs.
Pour Hervé Tilmont, l’incendie qui a le plus mobilisé les professionnels du tourisme pendant l’été 2023 demeure celui de Rhodes. Sur l’île grecque, le feu qui a débuté le 18 juillet a ravagé 17 770 hectares, entraînant l’évacuation de 20 000 personnes. Essentiellement des touristes. Alors que les stations balnéaires se préparaient à rouvrir fin juillet, les habitants se sentaient abandonnés, tout comme la nature de l’île, rapporte un article du Monde.
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