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Expedia : « Nous avons plus d’opportunités dans le B2B que dans le B2C »

Expedia, voyagiste en ligne ? Pas que. Le groupe américain se positionne fortement comme fournisseur technologique pour les pros du secteur, comme nous l’explique dans une interview exclusive Greg Schulze, senior VP, Strategic Travel Partners du groupe Expedia.

L’Echo touristique : Vous avez récemment année le lancement de la plateforme B2B Open World. De quoi s’agit-il précisément ?

Greg Schulze : Open World se positionne comme une plateforme pour l’industrie du voyage. C’est le fruit de plusieurs années de développements technologiques.

Expedia est devenue une entreprise technologique de premier plan, avec des milliers d’ingénieurs et de spécialistes de la donnée. Depuis quelques années, nous ouvrons davantage nos solutions technologiques à des acteurs du secteur, en fonction de leurs besoins spécifiques. 

S’agit-il d’un GDS nouvelle génération ?

Greg Schulze : Les GDS représentent d’importants partenaires pour Expedia. Ils interviennent dans la distribution, et dans la gestion informatisée des aéroports et des compagnies. Open World est une plateforme plus large. C’est l’extension des partenariats que nous avons tissé avec des milliers d’entreprises du voyage. C’est plus qu’un GDS, notamment en termes de contenus. Depuis sa création, Expedia distribue des hébergements, des compagnies aériennes et de croisières auprès du consommateur… Aujourd’hui, nous ouvrons notre inventaire à tous les professionnels, mais nous leur offrons aussi d’autres services comme le paiement ou d’autres fonctionnalités liées au conversationnel par exemple.

Le programme dédié aux agences TAAP, utilisé avant le Covid par 35 000 agences de voyages dont 2000 en France, sera-t-il dans Open World ?

Greg Schulze : Absolument. TAAP fera partie de la plateforme Open World. La France est d’ailleurs l’un des marchés clés de ce programme pour les agences de voyages. 

Vous êtes agence en ligne et fournisseur technologique. Le B2B représentait 17% de votre chiffre d’affaires en 2019. Est-il voué à croître jusqu’à représenter, à parité avec le B2C, 50% de votre activité ?

Greg Schulze : Notre volonté, c’est que le segment B2B comme le segment B2C se développent. L’industrie génère des centaines de milliards de dollars de dépenses de voyages chaque année. Même si nous somme une entreprise du voyage majeure (en B2C, NDLR), nous représentons une petite partie de ce marché.  Aujourd’hui, nous avons plus d’opportunités dans le B2B que dans le B2C, chez Expedia. Nous souhaitons que notre technologie et notre expertise puissent servir un nombre significatif d’acteurs de l’industrie. Si vous êtes un agent de voyages, vous pouvez ainsi bénéficier de tous nos investissements.

Greg Schulze : Expedia a donc « plus d’opportunités dans le B2B que dans le B2C ». C’est une nouvelle vision de votre stratégie…

Greg Schulze : Ce n’est pas une révolution pour nous, mais une évolution, un changement. Mais nous avons toujours de puissantes marques (B2C), développées depuis 25 ans. Et nous en sommes fiers.

Notre programme de fidélité One Key incitera nos clients à expérimenter d’autres marques d’Expedia.

Vous développez une plateforme technologique unique, un programme de fidélité unifié, One Key, prévu en 2023. Est-ce le prélude, aussi, à la suppression de certaines marques ?

Greg Schulze : C’est une question intéressante. Au sein du groupe Expedia, nous avons beaucoup de valeur ajoutée dans nos différentes marques. Pas de changement à ce sujet : nous continuerons à développer nos marques et le programme de fidélité en fera partie de cette stratégie. Notre programme de fidélité incitera nos clients à expérimenter d’autres marques d’Expedia. Les points de fidélité obtenus à travers le spécialiste de la location saisonnières Vrbo permettront par exemple d’acheter des billets d’avion ou des chambres d’hôtels sur Expedia. Il n’y a pas de raison de réduire le nombre de marques.

Le voyageur est de plus en plus sensible au respect de l’environnement et des populations locales. Expedia peut-il aller jusqu’à supprimer des produits « non respectueux » ?

Greg Schulze : L’industrie doit aller plus loin sur le sujet du tourisme responsable. Je pense que nous devons avons un rôle actif. En tant qu’agence de voyages en ligne, nous avons supprimé des spectacles d’animaux en captivité. Nous nous positionnons comme une entreprise responsable. Mais c’est parfois difficile, puisque nous sommes aussi une place de marché qui n’exploite pas directement les hôtels et les avions. Nous nous appuyons alors sur les exigences de nos partenaires.

Sur fond d’inflation, les prix des prestations de voyage ont fortement augmenté. Pensez-vous que la demande va se tasser après l’été ?

Greg Schulze : Je travaille dans l’industrie du voyage depuis plus de 20 ans. J’ai vu des cycles baissiers et haussiers. Malgré tout, les gens continuent de voyager. D’autant que, pendant deux années, nous n’avons pas pu voyager à l’international comme nous l’aurions voulu. Et malgré la tendance inflationniste, il reste des promotions intéressantes pour les voyageurs.

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