Dossier de l’été 2015 : quel sera l’impact de la fin de la parité tarifaire ?
Officiellement adoptée vendredi 10 juillet, la loi Macron met un terme à la parité tarifaire.
C’est une victoire sur les agences en ligne (OTAs), ont estimé nombre d'hôteliers, sans attendre la promulgation de la loi.
En Allemagne, la fin de la parité tarifaire a eu des conséquences limitées, mais le contexte était différent, et difficilement comparable. En France, quel sera son impact sur les prix et le comportement des voyageurs ?
Partisan comme Expedia d'une parité restreinte, Booking s’est pour sa part montré alarmiste, en prédisant une guerre exacerbée des prix. Laurent Salanié, directeur général de Weekendesk, s'inscrit en faux : "Ce serait (…) une erreur fondamentale pour les hôteliers que de s’engouffrer dans la brèche, et de se dire qu’ils ont désormais le champ libre en termes de prix", estime-t-il. Pourquoi ? Les hébergeurs doivent continuer de protéger leur marque et leur marge, et donc éviter des promotions excessives que les OTAs n'accepteraient pas de manière récurrente.
Les hôteliers feront sans doute des tests de marché, avant de trouver l'équilibre. Les comparateurs pourraient être les grands gagnants de leur nouvelle liberté tarifaire, qui incitera les consommateurs à faire jouer la concurrence. Même si, déjà, des variations de prix non négligeables (cf. notre capture d’écran sur Nice) – prouvant des failles dans la parité – les incitaient à pratiquer le zapping. Au-delà du prix, c’est bien l’expérience utilisateur qui fera aussi la différence entre les sites de réservations hôtelières.