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Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope : « Nous jouons notre rôle de locomotive pour le département »

Deux ans après l’ouverture de son capital à la Compagnie des Alpes, le Futuroscope privilégie une politique d’investissement soutenue et assoit sa place de moteur touristique pour le département de la Vienne.

L’Écho touristique : Cette année a été marquée par les 25 ans du Futuroscope. Quel bilan en tirez-vous ?

D.H. : L’année 2012 est celle de la stabilité dans un contexte chahuté et chaotique. Dès la première semaine d’ouverture en février, nous avons perdu 25 000 visiteurs à cause de la neige. Mauvaise météo, déprime collective, les résultats sont en dent de scie tout au long de l’année. Avec les festivités des 25 ans, nous espérions faire mieux. Le chiffre d’affaires va avoisiner les 90 ME, comme en 2011. Une légère augmentation du panier moyen (+ 50 centimes d’euro) est venue compenser un recul de la fréquentation. Mais sur l’année entière, nous pensons atteindre le même niveau qu’en 2011, soit 1 750 000 visiteurs. Et le mois d’octobre connaît une progression à deux chiffres.

Depuis que la CDA (Compagnie des Alpes) est le premier actionnaire du parc, derrière le département de la Vienne, y-a-t-il eu des changements concernant votre politique de développement et d’investissement ?

D.H. : Nous restons fidèles à notre stratégie 10/20/60 (Ndlr : 10 % du chiffre d’affaires pour renouveler 20 % des attractions afin d’atteindre 60 % de taux de revisite), qui figure d’ailleurs dans le pacte des actionnaires. L’investissement est la clé du succès et cela a été gravé dans le marbre avec la CDA. De plus, il y a plusieurs effets d’intégration, comme le regroupement d’achats pour la restauration par exemple, ou des échanges de pratiques pour l’accueil ou la communication. Pour 2015, nous travaillons avec des ingénieurs des remontées mécaniques de la CDA sur un projet qui permettra aux gens de voler… Pour notre clientèle étrangère, principalement espagnole, un séjour packagé avec le Futuroscope et le musée Grévin à Paris est à l’étude. Une mutualisation de l’offre avec l’ensemble des marques de la CDA est en marche. Il y a donc un réel effet de synergie, appelé à croître avec le temps.

Le Futuroscope devient une destination à part entière. Avez-vous des projets pour développer l’offre court séjour du site ?

D.H. : Les 2/3 de notre chiffre d’affaires sont générés par cette dimension resort du parc. Et le tiers restant vient du trafic d’excursionnistes, venant principalement du triangle Nantes-Bordeaux-Limoges. Cette clientèle a tendance à baisser car elle est plus impactée par l’augmentation du prix de l’essence et plus enclin à remettre la visite à plus tard. Avec le Comité départemental du tourisme de la Vienne, nous travaillons à la promotion de séjours packagés, avec la Vallée des Singes par exemple, pour mettre en avant la marque, « Pays du Futuroscope ». Nous jouons notre rôle de locomotive. C’est un changement de paradigme : nous passons de la promotion du parc adosser à un resort à la promotion d’une partie du territoire.

Quel est le plan d’actions pour 2013 ?

D.H. :En 2013, « Forward », comme l’a dit un président « (Ndlr : En avant, slogan de la campagne d’Obama). Le challenge est de compenser la baisse de la clientèle de proximité par celle de courts séjours. Notre budget est en croissance avec un haut niveau d’investissement pour 2013, plus de 10 ME (8 ME en 2012). Nous planchons sur un projet autour des Beatles. Pour 2014, nous dépenserons plusieurs millions d’euros pour un projet basé autour de l’humour. Attention, l’humour décalé arrive au Futuroscope.

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