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JEAN-EMMANUEL SAUVÉE, FONDATEUR ET PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE LA COMPAGNIE DU PONANT : « La Compagnie du Ponant aura 10 navires d’ici 2020 »

Un an après la vente de l’entreprise à un fonds d’investissement, et à deux semaines de l’inauguration d’un nouveau navire, le Soleal, le fondateur de la compagnie dresse les orientations stratégiques pour les prochaines années.

L’Écho touristique : Quel premier bilan tirez-vous du rachat de la compagnie par le fonds d’investissement Bridgepoint, à l’été 2012 ?

Jean-Emmanuel Sauvée : C’est un changement qui va dans le bon sens. Ce nouvel actionnaire nous a permis de stabiliser notre situation financière et nous donne des moyens nouveaux pour réaliser un plan de développement ambitieux. Nous conservons notre marge de manoeuvre au quotidien, les investisseurs se reposent sur nous pour créer de la valeur.

Quel est ce plan de développement ?

Nous voulons devenir numéro un mondial des croisières de luxe à l’horizon 2020, avec une flotte de dix navires, 35 000 passagers et environ 120 à 130 millions d’euros de chiffre d’affaires (contre 20 000 passagers et 80 ME de CA en 2012, Ndlr). Dès cet été, nous allons confirmer la commande d’un cinquième bateau, qui sera le quatrième sister-ship des Boreal, Austral et Soleal. Il devrait entrer en service en 2015, et sera positionné en été sur l’Alaska et en hiver sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande, avec des incursions en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans les îles subantarctiques, au sud de la Tasmanie, voire jusqu’en Antarctique.

Prévoyez-vous ensuite de poursuivre le programme de construction ?

Nous travaillons déjà sur de nouveaux projets de navires, au concept similaire, mais tout reste ouvert : aussi bien continuer la croissance interne que se développer à l’externe ou via des partenariats. En parallèle, notre objectif est d’internationaliser notre portefeuille de clientèles, en priorité aux États-Unis, en Allemagne, en Asie et en Australie. Aujourd’hui, les Français représentent 50 % des passagers ; le bon équilibre serait de faire passer cette proportion à 40 % d’ici 2015-2016.

Pensez-vous vraiment jouer dans la même catégorie « luxe » que des compagnies comme Regent, Silversea ou Seabourn ?

En termes de modèle économique, oui. Mais nos produits sont difficilement comparables. Sur les itinéraires, nous sommes imbattables. Aujourd’hui, 40 % de nos programmes se font sur les mers polaires, en Arctique et en Antarctique. Nous continuons bien sûr à proposer des itinéraires classiques, toujours avec une valeur ajoutée (escales originales, thématiques, invités de marque à bord…), parce qu’une partie de la clientèle le demande. Mais les croisières d’exploration sont devenues notre spécialité. Parmi les nouvelles zones à explorer, je vois un potentiel sur l’Arctique russe, vers l’île Wrangel, la Nouvelle-Zemble, l’archipel François-Joseph. Ce sera sans doute pour 2015 ou 2016.

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